Les Algériens de France ont commencé à voter pour élire leur président

Les 815.000 Algériens de France ont 6 jours pour élire leur président. Le vote a commencé samedi 12 avril. L'actuel chef de l'État algérien, Abdelaziz Bouteflika, âgé de 77 ans, brigue un quatrième mandat après 15 ans au pouvoir.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
En Côte-d'Or, un seul bureau est ouvert, à Dijon, pour permettre aux Algériens du département de participer à l’élection de leur président. Dès dimanche matin,  10% des inscrits avaient déjà voté, soit 423 électeurs.
En France, 17 consultas ont ouvert des bureaux de vote depuis samedi et jusqu’au jeudi 17 avril. La liste est publiée sur le site de l’ambassade d’Algérie.

Les Algériens sont appelés aux urnes le 17 avril pour élire leur président au cours d'un scrutin a priori sans surprise, M. Bouteflika apparaissant comme le grand favori malgré ses ennuis de santé qui l'ont empêché de mener lui-même campagne.
Les quelque 23 millions d'électeurs doivent choisir entre six candidats. Ali Benflis, qui fut l'homme de confiance de M. Bouteflika, est considéré comme son principal challenger.

=> pour aller plus loin : - Le Monde du 11/04/2014
                                     - le Huffington Post du 13/04/2014
                                     - France 24

              Le reportage à Dijon de F. Latour, C. Gaillard et C. Gavignet
                Avec Malek Abada, président du bureau de vote de Dijon

Le vote des algériens de France pour l'élection présidentielle a commencé samedi 12 avril dans différents bureaux installés sur le territoire. En Côte-d'Or, un seul bureau est ouvert, à Dijon, et dès dimanche matin, 10% des inscrits s'étaient prononcés.


 

Algérie: la campagne électorale s'achève, Bouteflika accuse Benflis de violences (AFP)
La campagne pour l'élection présidentielle de jeudi en Algérie s'achève dimanche après des échanges d'une rare violence, le président sortant Abdelaziz Bouteflika accusant de "terrorisme" son principal rival Ali Benflis, qui n'a cessé de dénoncer les risques de fraude. 

Les émissaires du président ont clôturé la campagne dans une salle parée de vert et de rouge au sein du complexe olympique de Chéraga, à l'ouest d'Alger. Ils ont vanté le "miracle" de leur champion qui "a sorti l'Algérie des ténèbres vers la lumière". M. Benflis devait réunir ses partisans en milieu d'après-midi au stade municipal de Rouiba (est). 

Absent de la campagne entamée le 23 mars, M. Bouteflika y a apporté samedi soir un ton tout à fait inattendu lors d'une audience accordée au chef de diplomatie espagnole, José Manuel Garcia-Margallo. D'une voix faiblement articulée, selon les images diffusées par la télévision, Abdelaziz Bouteflika a accusé M. Benflis d'avoir appelé à la violence, osant même le terme de "terrorisme". "Qu'un candidat vienne menacer les walis (préfets) et les autorités", disant "de faire attention à leurs familles et à leurs enfants en cas de fraude, cela veut dire quoi", a déclaré M. Bouteflika devant son hôte. C'est "du terrorisme à travers la télévision", a souligné M. Bouteflika, observant en français que la campagne avait parfois "manqué d'élégance". Le président faisait allusion à des propos de M. Benflis mercredi sur les risques de fraude électorale. "La fraude est haram (illicite). Le faux et usage de faux est haram. Je m'adresse aux walis, aux chefs de daïras (sous-préfets) : vous avez de la famille, pensez à la préserver", avait-il dit.

 Un "mal incurable" 

"Soyez vigilants", avait également lancé M. Benflis à l'adresse des électeurs. "Ceux qui se sont habitués à spolier la parole du peuple, à détourner sa volonté, veulent garder leurs vieilles habitudes de la fraude", avait-il insisté. La fraude est un serpent de mer de tous les rendez-vous électoraux en Algérie. Un ancien préfet vient d'ailleurs de confesser l'avoir pratiquée par le passé à la demande de sa hiérarchie. Les révélations "fracassantes" de cet ancien responsable "ont choqué l'opinion démocratique", s'est révolté dimanche le quotidien El Watan en évoquant un "mal incurable". "Le phénomène a connu une telle amplitude qu'on parle désormais, presque avec une certaine banalisation dans le propos, du "parti de la fraude" consacré comme le premier parti en Algérie", a ajouté le journal.

Dès le début de la campagne, M. Benflis, ancien Premier ministre connaissant les rouages de l'administration, a prévenu que la fraude serait son "principal adversaire" le 17 avril. Pour lui, la fraude fut le "vainqueur" et la démocratie "le perdant" de la présidentielle de 2004 dont il était sorti humilié avec seulement 6% des voix, deuxième derrière Bouteflika qui en avait recueilli 85% dès le premier tour.

Affaibli par un AVC qui a nécessité près de trois mois d'hospitalisation en France l'année dernière, M. Bouteflika, 77 ans dont 15 à la tête de l'Algérie,
suit une rééducation pour récupérer toutes ses facultés d'élocution et sa mobilité. Quelques heures avant la charge du président contre M. Benflis, la direction de campagne de M. Bouteflika l'avait aussi accusé de violences. "Nous prenons acte de la poursuite de comportements violents de la part de parties hostiles au déroulement serein et transparent de la campagne et de l'élection pour la présidentielle, et dénonçons les auteurs de cette violence qui émane de représentants de M. Benflis", avait affirmé l'équipe de M. Bouteflika. En réaction, M. Benflis a dénoncé un texte "d'une violence inouïe" et d'"une extrême gravité" contenant des "propos diffamatoires" et des "accusations infondées".
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information