Le Conseil régional de Bourgogne se prononçait aujourd'hui sur l'avenir de l'aéroport de Dijon. François Patriat ne veut plus le soutenir et veut un aéroport Bourgogne-Franche-Comté à Dole-Tavaux.
La nouvelle ne peut guère surprendre les auditeurs attentifs de la conférence de presse de François Patriat et Marie-Guite Dufay en avril. Ils y annonçaient leurs volontés de rapprocher les deux régions. Le Président Bourguignon avait clairement évoqué deux dossiers : les Fonds régionaux d'Art Contemporain et les aéroports. Les aéroports de Dijon et de Dole sont en effet situés à 50 kilomètres de distance seulement, et du coté dijonnais, la situation est périlleuse.
La fréquentation est en chute libre, l'aéroport 'a pas réussi à attirer de compagnie low-cost, et la délégation de gestion arrive à son terme. Le Conseil régional de Bourgogne devait aujourd'hui se prononcer sur l'avenir de l'infrastructure. Trop cher pour François Patriat qui estime le coût pour les contribuables à 13 millions d'euros sur 4 ans. Il propose un aéroport commun Bourgogne-Franche-Comté qui pourrait s'appeler Dole-Dijon.
Dijon pourrait être transformé en aéroport d'affaires, "mais si l'Etat le veut, il faut que tout le monde y aille" a précisé François Patriat dans des propos rapportés par notre confrère Eric Sicaud.
Par voie de communiqué de presse, le maire socialiste de Dijon, Alain Millot, s'insurge « c’est un lundi noir pour notre aéroport, au-dessus duquel le ciel n’a cessé de s’assombrir ces derniers mois. Je laisse le président de région développer les raisons de son désengagement, alors même que la procédure d’appel d’offres relancée l’an dernier par le conseil régional lui-même laissait espérer une tout autre issue à ce dossier. Je regrette, pour ma part, les conséquences de l’arrêt de l’aviation commerciale (lignes régulières et vols charters) à Dijon, tout d’abord pour 23 employés de la CCI affectés à la plate forme ainsi que pour les 21 salariés de l’unique compagnie aérienne basée à Dijon. Mais aussi parce que les liaisons aériennes, complémentaires des dessertes TGV, constituent un outil d’accessibilité et d’attractivité pour notre territoire. » Et de conclure :
le Grand Dijon ne laissera pas la Bourgogne sans avions.