Elles sont les premières à se lancer. Une déclaration d'amour ou de raison qui fait suite à l'annonce des réformes territoriales par Manuel Valls.
Les présidents des régions Bourgogne et Franche-Comté ont décidé de s'engager vers une fusion de leurs territoires.
Une fusion d'ici 2021
Lors d'une conférence de presse commune à Besançon, Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté, et François Patriat, son homologue en Bourgogne, tous deux socialistes, ont fait part de leur projet de "rapprochement administratif" visant, à terme, à une "fusion des deux collectivités". Les exécutifs pourraient fusionner à la fin du prochain mandat, en 2021.
a déclaré Mme Dufay, espérant ainsi créer un "territoire qui pèse en France et en Europe".Pour la Franche-Comté et la Bourgogne, nous avons la perspective d'un développement commun, afin de construire l'avenir dans un monde qui change"
Une fusion, pour faire des économies
La coopération des deux régions est déjà engagée depuis plusieurs années au niveau de leurs CHU et de leurs universités.Avec la fusion, les deux présidents espèrent "faire des économies fonctionnelles". En supprimant notamment les doublons de certains services ou en faisant des économies
sur l'achat de matériel et de formations.
"Il y a au moins dix secteurs où l'on peut déjà travailler ensemble", selon François Patriat, partisan d'un "big bang territorial".
Prendre les devants
Le Premier ministre Manuel Valls a proposé mardi dernier de réduire de moitié le nombre de régions dans l'Hexagone. Après une phase de volontariat, une loi proposant une nouvelle carte des régions devrait être établie pour le 1er janvier 2017.
a dit François Patriat, redoutant un "possible démantèlement" des deux régions.Soit on y va maintenant, en espérant une petite compensation financière, soit on ne fait rien et en janvier 2017 la loi tombera" et "nous pourrions disparaître
Une "organisation administrative plus efficace pour envisager l'avenir ne veut pas dire une perte d'identité de nos régions, au contraire, un partenariat très fort pourrait arrêter le départ de certains sièges d'entreprises et d'organisationsà Dijon", estime Marie-Guite Dufay.