Le lunetier français Atol, installé à Beaune, signe une charte pour pérenniser et entretenir une relation de confiance avec leurs fournisseurs, principalement les entreprises du Jura.
Atol : le "made in France", en Bourgogne, à Beaune
Le site de production d'Atol, à Beaune, emploie 130 collaborateurs et est installé depuis 2007.C'est la 4eme enseigne du marché de l’optique en France.
A l'occasion de l'inauguration de l'extension du site en Août 2012, Arnaud Montebourg, alors Ministre du Redressement Productif, mettait en avant le patriotisme économique, en déclarant que "Le souhait du gouvernement est de ramener les emplois à la maison. Car un pays qui produit peu est dans la main de ceux qui produisent"
Une Charte Relations Fournisseur Responsables
Avec la présence de Pierre Pelouzet, Médiateur National des relations inter-entreprises, le Directeur Général Délégué d'Atol a signé une charte mettant en oeuvre de façon officielle des bonnes pratiques installées par l'entreprise avec ses fournisseurs.Atol, depuis le retour de sa production en France, se repose sur ses partenaires fournisseurs jurassiens (Morez), et souhaite entretenir des relations de confiance.
Fraude sur les complémentaires santé
Au moment où le gouvernement entend réguler les prix en plafonnant les remboursements, l'UFC-Que Choisir révèle les pratiques "inquiétantes" des opticiens et dénonce leurs "liaisons dangereuses" avec les complémentaires.L'UFC-Que Choisir dénonce le mardi 20 mai, les arrangements de certains opticiens qui falsifient les factures adressées aux complémentaires santé.
"Il y a une double responsabilité des opticiens et des complémentaires, et les deux s'alimentent", a déclaré Alain Bazot, président de l'UFC-Que choisir, mardi lors d'une conférence de presse.
Avec un coût moyen de 470 euros, les lunettes sont, en France, parmi les plus chères d'Europe, selon lui.
"Que Choisir" a mené l'enquête avec un "client mystère"
L'association a mené une enquête (www.quechoisir.org) auprès de 1.188 opticiens, soit 10,4% des magasins. Le "client mystère", disant vouloir s'équiper de verres simples, était chargé d'opter pour une monture d'un montant minimal de 140 euros.Dans le même temps, sans rien solliciter, il devait communiquer à l'opticien la prise en charge maximum de sa complémentaire: 90 euros pour la monture et 390 euros pour les verres. Puis faire valoir que le reste à charge de la monture (soit 50 euros minimum) était trop élevé pour lui.
Un magasin sur cinq propose de modifier la facture
Les opticiens proposent en premier de s'orienter vers des montures moins chères (28% des cas).Mais près d'un magasin sur cinq (18%) suggère, de manière spontanée, "une fraude à la complémentaire santé": celle-ci consiste à modifier la facture en majorant artificiellement le prix des verres (pour parvenir au maximum de 390 euros) et en réduisant celui de la monture, à 90 euros.
Le coût de cette fraude est évalué par l'UFC-Que Choisir à 142 millions d'euros par an pour le consommateur.
Autre constat: l'optique se caractérise par des offres promotionnelles "permanentes", souvent sous la forme d'une deuxième paire de lunettes gratuite. Or, cette pratique a également "un coût" - répercuté sur le prix de la première paire - évalué à 120 millions d'euros par an pour le client qui perd "de vue le coût réel d'une paire de lunettes".
Les industriels de l'Optique montent au créneau
Les industriels de l'Optique ont interpellé le Premier Ministre par une lettre ouverte en pleine page du Journal "Le Monde" du 30 avril, au sujet du plafonnement des remboursements optiques par les mutuelles. Le Gouvernement souhaite subventionner les mutuelles à moins bien rembourser les lunettes.Devant le projet de mesure unilatérale du ministère de la Santé, les industriels voient une fragilisation de leur secteur, dans un marché "extrêmement concurrentiel"..."Il s'agit du cri d'alarme d'entrepreneurs qui veulent pouvoir continuer à faire leur métier dans des conditions de concurrence équitable. Des entrepreneurs qui affrontent chaque jour les défis de la mondialisation mais qui sont aujourd'hui sous la menace d'un enchevêtrement de réglementations nationales de circonstance."
Le reportage de François-Marie Lapchine et Christian Mirabaud à Beaune
Intervenants : Pierre Pelouzet, Médiateur national des relations inter-entreprises - Philippe Peyrard, Directeur Général Délégué d'Atol les Opticiens - David-Alexandre SEILLER, S.A.S. L.D.S. Saint Laurent en Grandvaux 39
Aujourd'hui, sous la houlette du ministere du redressement progressif, la" Charte Relations Fournisseur Responsable" a été conçue en 2010 afin d'inciter les entreprises à adopter ses 10 engagements.
Le médiateur national des relations inter-entreprises était ce matin à Beaune pour finaliser sa signature entre l'opticien ATOL et les fabricants de lunettes jurassiens. L'occasion de revenir sur la chaude actualité dans le secteur.