Après la tentative d’incendie du poste de police des Grésilles en mai dernier, deux jeunes hommes ont été déférés devant un juge d'instruction pour être mis en examen mercredi 4 juin 2014. Une troisième personne est activement recherchée.
Une recrudescence d’actes de malveillance
Poubelles et autos incendiées, exactions contre les transports publics… "Depuis quelques mois, on constate une recrudescence d’actes de malveillance à Dijon, et tout particulièrement dans le quartier des Grésilles ou sa proche périphérie", constate Marie-Christine Tarrare, procureur de la République.Le dernier épisode particulièrement grave s’est déroulé le 18 mai dernier, vers 3 heures du matin. "Des poubelles enflammées avaient été placées devant la façade du poste de police dans le quartier des Grésilles. L’incendie a pu être maîtrisé grâce à un automobiliste qui a donné l’alerte. L’embrasement général a ainsi été évité", rappelle le procureur.
Par chance, l'embrasement général été évité
Après un minutieux travail de recherche d’indices et de témoignages, les enquêteurs ont interpellé deux personnes en début de semaine. Il s’agit d’un jeune carreleur de 18 ans et d’un lycéen de 17 ans qui est en première année de CAP. Le majeur (qui a été récemment condamné à une amende pour des faits de recel de vol) a reconnu sa participation aux faits. En revanche, le mineur (qui a été mis en examen récemment pour des vols aggravés) nie toute implication. Les investigations se poursuivent pour retrouver un troisième individu, qui est fortement suspecté d’avoir participé à la tentative d’incendie.Le souvenir de l’incendie mortel du foyer Adoma
Le procureur de la République a tenu une conférence de presse en présence du préfet de Région et de représentants de la police nationale mercredi 4 juin 2014. Objectif : rappeler que les auteurs de violences urbaines risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende et que les enquêtes aboutissent, même si elles sont longues et difficiles. "Chacun doit comprendre que de tels passages à l’acte sont inadmissibles et inexcusables et que les conséquences peuvent être dramatiques", ont déclaré les forces de l’ordre.Le souvenir de l’incendie du foyer Adoma de la Fontaine d'Ouche, à Dijon, qui avait coûté la vie à sept résidents le 14 novembre 2010, est encore dans toutes les mémoires. Deux jeunes hommes avaient mis le feu à une poubelle, dans un appentis attenant à cette résidence sociale. Les flammes, rabattues par un vent violent, avaient alors embrasé la façade.