La chaufferie biomasse, en construction dans le quartier des Valendons, continue à être critiquée. Le collectif de riverains des Valendons-Montagne Sainte-Anne - Eiffel n'a pas été convaincu des explications du Grand Dijon en mai dernier. Les riverains envisagent maintenant l'action en justice.
Une réunion publique, qui n'a pas convaincu, au contraire
Le collectif des riverains avait assisté à la réunion publique du jeudi 22 mai au gymnase des Bourroches. Cette réunion publique d'information devait apporter les éléments nécessaires à la compréhension du projet, devant 400 habitants réunis.Il n'en n'a rien été, et visiblement, cela a même suscité davantage de protestations, selon Aurélie Courtay, membre du collectif.
"Le nombre de riverains concernés par ce projet est en train d'augmenter, il atteint actuellement 480 personnes" a t-elle déclaré à France 3 Bourgogne.
Une contestation qui prend forme
Des élus se sont impliqués dans le mouvement de contestation de l'implantation de la chaufferie biomasse. comme Emmanuel Bichot (UMP), conseiller communautaire du Grand Dijon, il estime qu'"il est urgent de suspendre les travaux et de recommencer l’enquête publique, pour un projet qui défigure le paysage de l’agglomération et présente de sérieux inconvénients".Laurent Bourguignat (UMP), conseiller municipal de Dijon et conseiller communautaire du Grand Dijon a déclaré dans un communiqué :
"La localisation de la chaufferie en zone résidentielle, à proximité immédiate d’écoles, au commencement de la côte viticole, est particulièrement mal choisie compte-tenu des incertitudes concernant les rejets de particules fines dans l’atmosphère, du va-et-vient de 15 à 20 camions par jour et de l’aspect extérieur du bâtiment, avec ses quatre cheminées de 31 mètres de hauteur.
A ce jour, l’autorisation d’exploitation n’a toujours pas été délivrée par les services de l’Etat ce qui révèle des difficultés. Cette situation devrait amener le Grand Dijon et son délégataire, l’entreprise SODIEN, à faire preuve de prudence et à suspendre les travaux de construction.
J’exprime ma solidarité au collectif et m’engage à interpeller le Président du Grand Dijon sur ce dossier majeur lors des prochains conseils communautaires."
L'action en justice envisagée
Le collectif de riverains s'est adressé au cabinet Huglo-Lepage, cabinet d'avocats spécialistes de l'environnement à Paris.Les riverains s'intéressent à savoir quelle sera la nature des rejets de la chaufferie biomasse, sachant que 3 écoles se trouvent à proximité de la chaufferie. Ils ont identifié quarante-sept polluants « susceptibles d’être émis par la chaufferie »
Le prochain Conseil de Communauté du Grand Dijon se tient le jeudi 26 juin, le collectif espère que la question va paraître à l'ordre du jour.