L'Etat compte racheter 20 des quelques 30% que le groupe diversifié Bouygues détient dans Alstom. Problème: ce dernier a besoin d'argent pour redonner un coup de fouet à Bouygues Telecom. Il ne compte pas céder ses parts au prix du marché.
Un prix en discussion
François Hollande lui-même a reconnu samedi en début d'après-midi que la "position définitive" de l'État sur Alstom "dépendra" des négociations en cours avec Bouygues.Concrètement, l'État veut racheter ces parts au prix du cours actuel, soit 28 euros par action, selon la dernière cotation d'Alstom vendredi à la clôture de la Bourse de Paris. Mais Bouygues en demande 35.
A 28 euros l'action, l'État devrait donc débourser 1,72 milliard d'euros, contre 2,1 milliards si l'achat se faisait sur la base d'une action à 35 euros.
Un délai à respecter
Bouygues et l'État doivent donc rapidement trouver un terrain d'entente, en tout cas avant la réouverture de la Bourse de Paris lundi à 09H00.Et le temps presse aussi car l'offre de General Electric expire lundi. Son patron Jeff Immelt a déjà prévenu qu'aucun délai ne serait accordé.
Le conseil d'administration d'Alstom devrait donc se prononcer au plus tard dans la journée de lundi pour dire à GE s'il accepte ou non de rentrer
en négociations exclusives avec lui.
Écoutez les propos du président de la République sur le sujet
![](https://assets.webservices.francetelevisions.fr/v1/assets/images/17/26/ac/1726ac0c-c2c1-4140-9439-4d9b412dd80e.jpg)