Jeudi 26 juin 2014 en fin de matinée, cinq intermittents du spectacle se sont installés dans la tour Philippe le Bon, située dans l’enceinte de la mairie de Dijon. Ils étaient soutenus par une trentaine d'autres professionnels du spectacle qui sont restés en bas de la tour.
Que symbolise la tour Philippe le Bon ?
Cette tour de 46 mètres de haut offre une vue imprenable sur Dijon. A l’époque de sa construction au 15e siècle, elle était un des symboles de la puissance et de la richesse du duché de Bourgogne qui s’étendait sur une partie de l’Europe. Aujourd’hui, elle attire de nombreux visiteurs lors des visites organisées par l’office du tourisme.Des intermittents du spectacle n’ont pas hésité à gravir les 316 marches du monument pour défier le ministre du Travail et ex-maire de Dijon, François Rebsamen. Ceux-ci reprochent au ministre du Travail de les avoir "lâchés" après les avoir soutenus lors de la campagne des municipales. Il a encore quelques jours, François Rebsamen avait appelé "à la raison et au calme" les professionnels qui menacent de perturber les festivals de l’été. Mais, le dialogue semble toujours dans l'impasse.
Pourquoi cette action est-elle organisée aujourd'hui ?
La date de cette action n'a pas été choisie au hasard. C’est en effet aujourd’hui qu’un arrêté publié au Journal officiel entérine l'entrée en vigueur au 1er juillet de la nouvelle convention d'assurance chômage. Ce texte est contesté par les intermittents du spectacle.La nouvelle réglementation prévoit notamment la mise en oeuvre d'un système plus favorable de "droits rechargeables" pour les 2,2 millions de chômeurs indemnisés, effectif au 1er octobre. Elle durcit en revanche les conditions d'indemnisation des intermittents, en rallongeant le délai de carence entre la fin des périodes travaillées et le versement des allocations, une mesure que le gouvernement s'est engagé à "neutraliser" dans un geste d'apaisement.
Les intermittents du spectacle ont finalement quitté la tour Philippe le Bon aux alentours de 14h.
