Le ministre du Travail, François Rebsamen, a appelé lundi 23 juin "à la raison et au calme" les intermittents qui restent mobilisés et menacent toujours de perturber les festivals, malgré les gestes d'apaisement du gouvernement.
Point de blocage : le différé d'indemnisation
Le différé d'indemnisation, qui focalisait les crispations, "sera assumé par l'État", a insisté François Rebsamen."Les négociations s'ouvrent, elles sont sans tabou", "le budget de la culture a été sanctuarisé jusqu'en 2017", "c'est un appel au retour à la raison et au calme, au dialogue, que je lance", a déclaré François Rebsamen, lors d'une conférence de presse consacrée à la lutte contre le chômage des seniors.
"Ce sont les intermittents qui vont être pénalisés"
"J'espère bien que la raison va l'emporter", a-t-il ajouté, soulignant que le mouvement "s'est apaisé dans certains endroits" et que des festivals "se tiennent".Selon le ministre, "ce sont les intermittents eux-mêmes qui vont être pénalisés" car, "quand ils sont en grève, ils ne sont pas rémunérés et les festivals contribuent beaucoup à leurs 507 heures" nécessaires pour ouvrir des droits aux allocations chômage.
En outre, le ministre du Travail a confirmé que la nouvelle convention d'assurance chômage, qui comprend les dispositions décriées par les intermittents, serait entérinée "le 26 ou le 27 juin".
Ne pas pénaliser les festivals de l'été
Le gouvernement a engagé une course contre-la-montre pour sauver les grands festivals de l'été, en lançant dès cette semaine la concertation promise.Les trois personnalités nommées par le gouvernement pour organiser la concertation débuteront leurs travaux mardi 24 juin.
Pour la première fois, les partenaires sociaux, mais aussi les intermittents et les employeurs du spectacle, qui n'avaient pas participé à la négociation de la nouvelle convention d'assurance chômage, au centre de la contestation, sont invités à remettre à plat l'ensemble du régime avec l'Etat.