Selon une étude de l’Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes (Ovlej), un quart des jeunes de 5 à 19 ans, soit trois millions d’enfants, ne sont pas partis en vacances en 2011, une situation qui n'évolue pas depuis des années. 15 % d’entre eux, soit deux millions de jeunes, n’ont pas quitté leur domicile, même pour une nuit.
La crise est passée par là et l'une des causes de cette désaffection, est évidemment le coût des séjours, trop élevé y compris pour les classes moyennes. C'et vrai pour les séjours en famille. Ca l'est aussi pour les colonies de vacances : une semaine coûte de 400 à 600 euros par enfant. Le coût moyen à la journée est de 63 euros, contre 35 euros pour une journée en centres de loisirs.
Résultat : les colonies de vacances sont aujourd'hui fréquentées majoritairement par des enfants de milieux aisés, ou dont les familles sont aidées par un comité d'entreprise, une municipalité ou les services sociaux.
Les centres de loisirs sans hébergement sont souvent gérés par les municipalités. Les jeunes Dijonnais sont ainsi accueillis dans le Châtillonais, à la Ferme creuse, en colo ou mini-camps. Un lieu très connu et apprécié, mais qui va bientôt définitivement fermer.
Reportage : Tiphaine Pfeiffer, Damien Rabeisen.
Avec : Sofiane, Loane ; Olivier Guillebault, directeur du séjour Cercle laïque dijonnais ; Mathieu ; Jean-Claude Decombard, adjoint au maire de Dijon, délégué aux sports.
Pourtant, 90 % des Français estiment que c'est une bonne chose d'inscrire les enfants en centre de loisirs, 85 % de les faire partir en colonie.
Ce sondage Harris pour "La jeunesse en plein air" réalisé en juin 2014 indique également que :
- 3/4 des Français pensent que centres et colonies contribuent à l'éducation des enfants
- 80 % estiment que les pouvoirs publics doivent agir pour en faciliter l'accès
- les personnes interrogées associent l'animation aux notions de plaisir et de sens du collectif
- 72 % se déclarent favorables à la création d'un statut de "volontaire de l'animation".