Les pluies du mois de juillet ont gâché la qualité du blé

La Bourgogne, comme de nombreuses autres régions françaises, a enregistré des pluies abondantes au mois de juillet 2014. Conséquence : l’humidité a affecté la qualité du blé en Côte d’Or et dans l’Yonne.


Pourquoi la moisson de blé est-elle médiocre ?

Ces moissons de l’été 2014 resteront dans les annales comme les plus arrosées depuis plusieurs années. On a battu des records de pluviométrie en Bourgogne et notamment en Côte d’Or. Dans le secteur de Semur-en-Auxois et de Montbard, par exemple, il est tombé 190 millimètres d’eau en un mois, contre 80 millimètres en moyenne. On n’avait pas vu ça depuis 1936.

Les conséquences de cet été « pourri » sont déjà visibles pour les céréaliers : dans certaines zones de Haute Côte-d'Or et dans l'Auxois, 50% des graines de blé ont germé. C'est un phénomène rare à cette époque. Il aura « des conséquences négatives aussi bien pour les producteurs que pour toute la filière meunière bourguignonne, la culture ne pouvant plus être valorisée en alimentation humaine », prévient la FDSEA de Côte d’Or. En effet, une grande partie de la moisson 2014 sera déclassée en « blé fourrager » et servira à l’alimentation animale.


Quelles sont les conséquences de cet été pluvieux pour les producteurs ?

Les prix des céréales sont surveillés avec attention par les producteurs. Actuellement, le cours du blé panifiable avoisine les 150 euros/hectare cette année (100 euros/ha pour le blé fourrager). L'an dernier, on était aux alentours de 200 euros.

Seules quelques parcelles en Côte-d'Or restent à moissonner, surtout en Haute Côte-d'Or où le climat est un peu plus froid et où le blé a mis plus de temps à mûrir. Mais, les épis encore sur pied moisissent. Cela donne une paille très poussièreuse, qui provoque des problèmes sanitaires, notamment des mamites (inflammation des mamelles) chez les vaches. Cela affectera par rebond les producteurs laitiers.


Que demande la FDSEA ?

Le colza et l’orge enregistrent aussi des rendements plus faibles que de coutume. Au final, environ un millier d’exploitations de Côte-d'Or pourraient perdre 50.000 euros de chiffre d’affaires. Les répercussions pourraient se faire sentir sur les emplois directs (les salariés) et les emplois indirects (matériels agricoles...). C'est pourquoi la FDSEA 21 (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) demande à l'Etat de suspendre certaines dispositions européennes pour un an.

La Bourgogne compte 4 700 exploitations céréalières, réparties principalement dans le nord de la Côte d’Or et de l’Yonne. La production annuelle de blés et d’orges est d’environ 3 millions de tonnes.


Reportage de Muriel Bessard et Elvire Simon avec :
  • Antoine Carré, agriculteur
  • Jacques de Loisy, président de la commission céréales à la FDSEA de Côte-d'Or

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