Le Premier ministre français, Manuel Valls, a annoncé que six millions de ménages verraient leurs impôts reculer d'ici à la fin 2015. Il a fait cette annonce lors de la déclaration de politique générale, qu’il a prononcée devant l'Assemblée nationale, mardi 16 septembre 2014.
"Réduire la dépense, oui, plutôt qu'augmenter les impôt!", a lancé Manuel Valls. "Nous baissons la pression fiscale, car les impôts, par leur accumulation depuis 2010, ont atteint un niveau insupportable pour les Français", a-t-il dit.
"Un premier pas a été accompli en direction de plus de quatre millions de ménages dès cette rentrée. Et nous poursuivrons ce mouvement en 2015 : six millions de ménages seront ainsi concernés par la baisse de l'impôt sur le revenu", a-t-il expliqué.
Le Premier ministre a précisé que "ce choix tire aussi les conséquences de la décision du Conseil constitutionnel sur les charges salariales". Le Conseil constitutionnel avait rejeté en août une mesure en faveur du pouvoir d'achat des salariés modestes qui faisait partie du volet social du pacte de responsabilité, lequel prévoit d'importants allégements de cotisations et d'impôts pour les entreprises.
Une prime exceptionnelle pour les petites retraites
Les Sages avaient jugé "contraire à la Constitution" un allègement dégressif des cotisations versées par les salariés touchant entre un Smic et 1,3 Smic. Ces dispositions "méconnaissent le principe d'égalité", selon le Conseil constitutionnel.Le gouvernement avait immédiatement promis des "mesures alternatives" après ce veto pour "amplifier" le "dispositif de baisses d'impôt déjà annoncé" par l'exécutif.
Par ailleurs, le Premier ministre a aussi annoncé que le minimum vieillesse allait bénéficier d'un petit coup de pouce (800 euros contre 792 actuellement) et que les titulaires de petites retraites (moins de 1.200 euros) recevraient une prime exceptionnelle, d'un montant non annoncé.