L’ex-président de la République, Nicolas Sarkozy, battu en 2012 par le socialiste François Hollande, a annoncé vendredi 19 septembre 2014 son retour en politique. Une partie de la droite applaudit, mais tout le monde ne souhaite pas son retour au premier plan.
Près de deux ans et demi après sa défaite, Nicolas Sarkozy est de retour en politique. Il a annoncé sa candidature à la tête de l'UMP et met le cap sur l’élection présidentielle de 2017. Il promet "un nouveau choix politique" qui dépasse "les clivages traditionnels".
J’ai pu prendre le recul indispensable pour analyser le déroulement de mon mandat, en tirer les leçons, revenir sur notre histoire commune..
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 19 Septembre 2014
Qui va remporter la bataille de l'UMP ?
"Je suis candidat à la présidence de ma famille politique", a-t-il écrit sur ses comptes Facebook et Twitter. Sans citer le nom de l'UMP, il promet de "transformer de fond en comble" le parti fondé en 2002, de "façon à créer, dans un délai de trois mois, les conditions d'un nouveau et vaste rassemblement qui s'adressera à tous les Français".L'élection du nouveau président par les adhérents de l'UMP (261.081) aura lieu, par internet, le samedi 29 novembre 2014. Ce "vaste rassemblement" devra donc se mettre en place fin février/début mars 2015.
Bruno Le Maire, député de l'Eure, est aussi candidat à la présidence de l'UMP. Il était en meeting à Dijon vendredi.
"Je n’ai jamais cru dans notre démocratie et notre république à l’homme providentiel ou au sauveur. Je crois que le sursaut de la France viendra des Français", a-t-il déclaré à France 3 Bourgogne.
.@NicolasSarkozy confirme sa candidature à la Présidence de l'#UMP : que le débat commence, nous le devons à nos militants !
— Bruno Le Maire (@Bruno_LeMaire) 19 Septembre 2014
François Sauvadet plaide pour l'union de la droite et du centre
François Sauvadet, vice-président de l’UDI et président du conseil général de Côte d’Or, se montre beaucoup plus enthousiaste. "Il est urgent que les forces du centre et de la droite républicaine réfléchissent à une plateforme commune pour proposer une alternative aux Français face à un PS en pleine décrépitude et un Front National au programme dangereux pour la France", dit-il. "Le Nicolas Sarkozy qui nous revient est rassembleur et enthousiaste comme en 2007, avec l’expérience de celui qui fut président cinq ans", conclut François Sauvadet.Retour de #Sarkozy : bonne nouvelle pour l'opposition et pour la France. Au travail pour bâtir une alternative crédible au service des Fçais
— François SAUVADET (@sauvadet) 19 Septembre 2014
Guillaume Larrivé, député de la 1re circonscription de l’Yonne, est aussi ravi de ce retour. Il faut rappeler que le député de l’Yonne est un ancien conseiller juridique de Nicolas Sarkozy à l'Elysée et qu’il fait partie des jeunes sur lesquels l’ex-chef de l’Etat compte s’appuyer pour transformer l'UMP en vue de la présidentielle de 2017.
Nouveau rassemblement, nouvelle équipe, nouveau projet : l'avenir de la France a besoin de @NicolasSarkozy.
— Guillaume Larrivé (@GLarrive) 19 Septembre 2014
C'est aussi la satisfaction qui domine chez Alain Suguenot. Pour le député-maire UMP de Beaune, l'ancien président de la République est un "homme d’Etat qui saura remettre le pays en état de marche. Nicolas Sarkozy a toutes les qualités pour cela : sa pugnacité, son envie de servir le pays, mais aussi l’expérience d’un premier quinquennat où il a beaucoup appris : les élections présidentielles de 2012 sont passées par là et l’homme n’est plus le même", assure l'élu de Côte d'Or.
VIDÉO. Nicolas #Sarkozy, chronique d'un retour annoncé #Soir3 http://t.co/5i4T1hbRvr pic.twitter.com/GOeagGOgYZ
— GrandSoir3 (@LeGrandSoir3) 19 Septembre 2014
Qu'en pensent les Français ?
Quand aux Français, ils sont 55% à estimer que le retour de Nicolas Sarkozy sur la scène politique est une "mauvaise chose" pour la vie politique française. Mais, 44% jugent que c'est au contraire une "bonne chose". C’est en tous cas ce qu’indique un sondage réalisé et publié vendredi 19 septembre 2014Selon l'institut Odoxa, qui a réalisé l'enquête d'opinion, "cet accueil bien frais est causé par le rejet massif des sympathisants de gauche qui estiment à 87% que c'est une mauvaise chose, même si les sympathisants de droite sont enthousiastes ("bonne chose" à 73% dont 85% à l'UMP)".