Le 1er Salon mondial de la filière nucléaire s’est ouvert au Bourget

Le premier salon mondial de la filière nucléaire s'est ouvert au Bourget, près de Paris, mardi 14 octobre 2014. Le marché de l'atome garde un potentiel important, malgré la catastrophe de Fukushima et les protestations des écologistes. En Bourgogne, le nucléaire représente plus de 10 000 emplois.


Que trouve-t-on au Salon mondial du nucléaire ?

Le "World Nuclear Exhibition" ouvre ses portes le jour même où les députés votent la loi sur la transition énergétique à l'Assemblée.
Ce salon se tient jusqu'au jeudi 16 octobre. Il met à l'honneur toutes les composantes de la filière civile, de l'amont jusqu'à l'aval : cycle du combustible, démantèlement des centrales, gestion des déchets, applications médicales…

Les organisateurs attendent jusqu'à 10 000 visiteurs professionnels et près de 500 exposants français et étrangers, poids lourds du secteur ou petits sous-traitants. L’objectif est de décrocher une moisson de petits contrats plutôt que quelques engagements majeurs.

"On ne vend pas des centrales nucléaires comme on vend des avions. Mais il y a beaucoup d'autres contrats, dans des domaines très divers comme la radioprotection, les composants et la maintenance, qui pourraient être signés", espère Gérard Kottmann, le président du WNE (World Nuclear Exhibition).



Quelles sont les perspectives d’avenir pour le nucléaire ?

Le "grand carénage" d'EDF aiguise ainsi les appétits. Le groupe prévoit pour 55 milliards d'euros de travaux de maintenance et de modernisation de ses 58 réacteurs français à l'horizon 2025, pour pouvoir prolonger leur durée de vie au-delà de 40 ans. "C'est un très gros marché. La filière française a prévu de procéder à 110 000 embauches dans les 10 ans à venir pour pallier les départs à la retraite, mais aussi
pour faire face aux besoins du marché de la maintenance en France", assure Gérard Kottmann.

Outre les grands équipements, il y a les travaux d'entretien et de services. "Ce secteur se porte bien et se portera encore mieux. C'est lié au vieillissement du parc nucléaire français, mais tous les pays ayant un parc d'un certain âge offrent des perspectives de développement", explique Arnaud Leroi, directeur Energie à Paris du cabinet de conseil Bain & Company.



L'atome peut-il être un handicap pour la France ?

Début 2014, 435 réacteurs étaient opérables dans le monde (en incluant les 50 réacteurs japonais arrêtés), selon la World Nuclear Association (WNA), et de nouvelles installations sont à prévoir.

La WNA estime à 1 200 milliards de dollars (950 milliards d'euros) le montant des investissements dans la construction de nouvelles centrales jusqu'en 2030. A elle seule, la Chine pourrait ériger 120 réacteurs d'ici à 2030.
Toutefois, une relance de l'industrie nucléaire est conditionnée au "redémarrage des centrales nucléaires au Japon", reconnaît Luc Oursel, président du directoire d'Areva.



Environ 500 défenseurs de l'environnement ont manifesté samedi 11 octobre à Paris contre le WNE, car ils considèrent l'atome comme un handicap pour la France.
"Le nucléaire est un secteur en déclin face au développement croissant des filières renouvelables. Avec son obstination pour le nucléaire, la France navigue à contre-courant et se prive de nombreuses opportunités", déplore Greenpeace France. L'association souligne qu'en 2013, les investissements mondiaux dans l'éolien ont atteint 215 milliards de dollars (170 milliards d'euros), cinq fois plus que ceux du nucléaire.

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