A Dijon, des parents d'élèves ont manifesté, ce lundi 3 novembre, devant les quatre groupes scolaires des Grésilles. Ils entendent ainsi dénoncer la sortie de leur quartier du dispositif d'éducation prioritaire. Le rectorat vient d'annoncer que des moyens supplémentaires seraient maintenus.
Des dizaines de mères de familles se sont rassemblées, ce matin, devant les huit écoles du quartier dit sensible des Grésilles à Dijon. Cette mobilisation reflète l'inquiétude des parents d'élèves, de la communauté éducative et des élus après l'annonce par le Rectorat de leur sortie du réseau d'éducation prioritaire. Ce dispositif permet d'obtenir des postes d'instituteurs en surnuméraire. Les classes ne dépassent pas la vingtaine d'élèves. Cela permet également d'expérimenter de nouvelles méthodes pédagogiques et ainsi accroître les chances de réussite des enfants.
Plus de 1000 élèves sortiraient ainsi de ce dispositif d'aide. Pour tenter de calmer les angoisses des parents et des enseignants, le Rectorat vient d'annoncer que les moyens supplémentaires dont dispose le quartier seraient maintenus au moins pour la rentrée prochaine. C'est insuffisant jugent ces manifestants. Ils souhaitent rester dans le dispositif.
Cette décision est liée à la fermeture en 2006 du collège Epirey dans le quartier. Or, selon une circulaire datant de la même année, une zone d'éducation prioritaire doit dépendre d'un collège. Les élus dijonnais considèrent que la loi n'est pas adaptée au cas d'espèce.
En 2015, le quartier dijonnais de la Fontaine d'Ouche intégrera le réseau d'éducation prioritaire. Cela faisait plusieurs années que les élus demandaient au ministère de l'Education d'accepter ce secteur.
Le reportage De P. Ringenbach et C; Gaillard avec :
- Stéphanie Calvo, parent d'élève à l'école York
- Hamid El Hassouni, conseiller municipal de Dijon, délégué au quartier des Grésilles
- Jean-Yves Pian, conseiller général de Côte d'Or
- Magalie David, parent d'élève à l'école Lamartine