Le gouvernement a donné son feu vert au rachat par General Electric de la branche énergie d'Alstom. Cette approbation était nécessaire à la réalisation de ce projet annoncé au printemps. Le montant de la transaction s'élève à plus de 12 milliards d'euros.
Le gouvernement a donné aujourd'hui son feu vert au rachat du pôle énergie de l'industriel Alstom par l'américain General Electric, étape obligée pour réaliser une opération qu'il avait longuement négociée au printemps avec les deux groupes.Le conglomérat américain a mis 12,35 milliards d'euros sur la table pour racheter l'essentiel des activités énergétiques d'Alstom, qui représentent 70% du chiffre d'affaires du groupe français et emploient environ 9 000 personnes en France, soit la moitié des effectifs hexagonaux. L'équipementier français, qui fabrique les TGV, créera aussi avec GE trois coentreprises détenues à parité dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur. Dans le même temps, il va lui racheter son activité de signalisation ferroviaire afin de renforcer son pôle transport, un secteur jugé davantage porteur où il entend se recentrer à l'avenir. Des accords de coopération sont également prévus dans le ferroviaire portant sur les services, les technologies, la chaîne logistique, la production ainsi que l'assistance commerciale aux Etats-Unis.
L'Etat était monté au créneau jusqu'à son sommet pour empêcher une vente pure et simple du pôle énergie d'Alstom à GE, comme les deux groupes l'envisageaient initialement dès avril, et s'était appliqué à faire monter les enchères avec l'autre prétendant, le tandem germano-nippon Siemens-Mitsubishi
Heavy Industries. Il s'était ainsi doté, le 14 mai, d'un décret élargissant notamment à l'énergie et aux transports son droit de veto en cas de visées étrangères sur des entreprises stratégiques françaises.