Quatre syndicats de médecins (généralistes et spécialistes) ont appelé à la grève entre le mardi 23 et le mercredi 31 décembre 2014. Maintenant, ce sont les médecins urgentistes qui n'excluent pas de se joindre à ce mouvement.
Qui va faire grève à Noël ?
Plusieurs syndicats de médecins libéraux ont lancé un appel à la grève pour les vacances de Noël.Des perturbations sont aussi à prévoir dans les cliniques privées à partir du lundi 5 janvier 2015, où un appel à une grève illimitée est lancé contre la future loi santé.
Des intersyndicales de médecins hospitaliers pourraient leur emboîter le pas, non pour dénoncer le projet de loi de la ministre de la Santé, mais pour dénoncer la question de la pénibilité.
"Nous avons posé un ultimatum (au ministère de la Santé, ndlr) sur la question de la pénibilité : si nous n'obtenons pas de réponse lors de la prochaine réunion, prévue dans une quinzaine de jours, il y a des chances qu'il y ait un mouvement de grève", indique Christophe Prudhomme, porte-parole de l'AMUF (Association des médecins urgentistes de France).
Pourquoi les urgentistes menacent-ils de se mettre en grève ?
Les médecins hospitaliers sont très remontés de se voir exclus du compte pénibilité, qui est réservé aux salariés du privé.N'étant pas fonctionnaires, ils ne bénéficient pas non plus de la catégorie active (qui permet notamment des départs en retraite anticipée).
"Il faut des mesures spécifiques pour les praticiens hospitaliers. Nous demandons par exemple de ne pas être obligés de travailler plus de 48 heures pas semaine", résume Christophe Prudhomme.
Les disparités de rémunération posent aussi problème.
"Les médecins universitaires et chefs de clinique gagnent 200 euros de plus par garde que les praticiens. Les médecins libéraux ont, eux, obtenu la défiscalisation d'une partie ou l'intégralité de leur rémunération quand ils font de la permanence des soins", explique Patrick Pelloux, président de l'AMUF. "On en a assez", dit-il.
"Il y a un épuisement qui se mêle à un certain énervement", et "il commence à y avoir beaucoup d'épines irritatives", renchérit François Braun, président du SAMU-Urgences de France qui se réserve aussi la possibilité d'une grèv