Depuis mardi 15 octobre 2013, les médecins urgentistes ont décidé d’arrêter de téléphoner partout à la recherche de lits pour les patients.
Actuellement, les médecins urgentistes qui doivent faire hospitaliser un malade dans une autre unité de soins démarchent eux-mêmes les services à la recherche d'une place. Or, ils doivent parfois passer des heures au téléphone pour trouver un "lit aval", selon l'expression consacrée.
Depuis mardi, les urgentistes ont délégué aux directeurs des hôpitaux la gestion du transfert des malades vers d'autres services. L’objectif est de forcer les établissements hospitaliers à revoir leur organisation. Cette action est lancée par les syndicats de médecins urgentistes AMUF et Samu-Urgences de France. "Au lieu de rester pendu au téléphone comme aujourd'hui, l'urgentiste retournera à ses autres malades", explique Marc Giroud, le président du syndicat.
"Ce mouvement n’est pas une grève du zèle, car le but recherché n'est pas de ralentir le travail ni de diminuer l'efficacité de l'établissement... bien au contraire. Dès le 15 octobre, des effets immédiats très positifs amélioreront la prise en charge des patients : plus grande efficacité de la recherche de lits par l'administration que par les urgentistes ; attente raccourcie pour les patients ; diminution du nombre de patients sur des brancards dans les couloirs ; plus grande disponibilité des urgentistes auprès de leurs patients" , expliquent les médecins.