Les 1700 policiers de Bourgogne et de Franche-Comté sont appelés à renouveler leurs représentants, au cours d'une élection qui a débuté lundi 1er décembre et qui se prolonge jusqu'au 4 décembre 2014. Le scrutin se déroule sur fond de malaise au sein de la police nationale.
En Bourgogne et en Franche-Comté, 17 bureaux ont ouvert ce lundi 1er décembre 2014 pour accueillir les quelques 1700 policiers nationaux des deux régions.
Ces fonctionnaires doivent désigner leurs délégués alors que les syndicats sont unanimes pour dénoncer un "vrai malaise parmi nos collègues", en raison de la baisse des moyens humains héritée de l'ère Sarkozy mais aussi du fait de moyens matériels également en diminution, du "manque de considération de la hiérarchie".
Les représentants syndicaux mettent en avant le lourd bilan des suicides au sein de la Police : 53 depuis le début de l'année, dont deux à Dijon.
Les résultats du scrutin seront observés à la loupe au plan national. On s'interroge notamment sur l'équilibre syndical dans les rangs des 100.000 gardiens de la paix et CRS. Jusqu'alors, Unité Police SGP/FO était en tête (47,78% lors des dernières élections de 2010). Issue d'une fédération réputée proche de la gauche, elle est suivie par le syndicat Alliance (37,61% en 2010), longtemps proche de Nicolas Sarkozy.
Le score de deux syndicats sera également très regardé : celui de la FPIP et de France-Police, deux organisations réputées proches de l'extrême-droite. France-Police est dirigée par l'ex-conseiller de Marine Le Pen à la présidentielle, Michel Thooris.
Reportage à Dijon d'Elsa Bezin et Cédric Lepoittevin (montage : Rachel Nectoux) avec les interviewes de :
- Christophe Fernandez, SGP
- Stéphane Karlin, UNSA
- Frédéric Paillard, Alliance