Demain, vendredi, ces professionnels de santé manifesteront à Paris pour faire entendre leurs revendications. Ils demandent une formation plus longue et une meilleure reconnaissance de leur métier. Exemple avec le témoignage de deux psychomotriciennes de Franche-Comté.
Les psychomotriciens se mobilisent pour défendre leur métier. Manifestation devant les ministères de la Recherche et de la Santé et pétition sur internet. Ils veulent que leur formation passe de 3 à 5 ans, avec obtention du grade de master. Ils veulent également une meilleure reconnaissance de leur métier, peu connu du grand public et même des professionnels de santé. Leur métier : une thérapie globale qui associe corps et esprit pour soigner.
Florence Colpo est psychomotricienne dans un hôpital et un centre médico-psychologique du secteur de Lure, en Haute-Saône. Elle ne travaille qu'avec des enfants. Après des études à bac+3, reconnues comme bac+2, elle a choisi de travailler en milieu hospitalier public. Elle souhaiterait que ces études durent 5 ans et et qu'une meilleure reconnaissance passe aussi par une revalorisation salariale. Après 12 années d'expérience, elle gagnerait 1730 euros par mois mais, avec son temps partiel à 80%, elle touche 1400 euros.
Elle pense que son métier souffre d'une méconnaissance car la discipline et récente et que, même si des postes sont créés, les psychomotriciens sont peu nombreux...
Mme MB, elle, est installée en libéral. Pour des raisons déontologiques, elle préfère garder l'anonymat. Sa patientèle va du bébé (Elle prend en charge des enfants présentant des troubles des apprentissages ) à la personne âgée. Elle s'occupe aussi bien d'autisme, de handicap que de maladies neuro-dégénératives comme Alzheimer. Elle aussi considère que son métier souffre d'un manque de reconnaissance. Les patients arrivent dans son cabinet "en dernière intention", après avoir essayé d'autres professions de santé. Les séances ne sont remboursées par la Sécurité Sociale mais certaines mutuelles commencent à les prendre en charge.
Mme MB souligne que les psychomotriciens sont en première ligne pour la prévention, notamment pour les enfants. Mais elle regrette que la prévention ne soit pas une priorité de notre système de santé.