Château-Chinon (58): le dernier médecin libéral ferme bientôt son cabinet

Château-Chinon, sous-préfecture de la Nièvre, 2000 habitants, et bientôt plus aucun médecin libéral. L'inquiétude monte dans la bourgade. 

Ils ne sont que deux. Deux médecins libéraux pour 4000 patients. A  la maison médicale de Château-Chinon, le secrétariat continue d'enregistrer les appels pour des prises de rendez-vous, mais bientôt il n'y aura plus personne pour assurer les consultations.

L'un des deux médecins, exerce depuis 23 ans. Il parcourt en voiture les petites routes du Morvan pour se rendre chez ses patients. Et cela, toute l'année et en toute saison. 
Depuis un an il gère son cabinet avec un seul collègue, 24 heures sur 24, avec des gardes de nuit: à 61 ans et demi, pour lui, la charge est devenue trop lourde.  
A 5 ans de la retraite, il a donc décidé d'arrêter, tandis que l'autre médecin s'apprête à partir exercer dans un endroit où d'autres médecins sont installés afin de n'être pas le seul, et donc d'avoir moins de travail. 
A la maison médicale, les autres praticiens se font du souci. S'il n'y a plus de médecin, les patients vont devoir aller ailleurs pour se faire soigner. Le risque c'est qu'ils ne viennent plus à la maison médicale, et qu'ils aillent aussi acheter leurs médicaments au plus près de l'endroit où leur sera délivrée leur ordonnance. 
Quant aux patients, ils expriment leur inquiétude. Tous n'ont pas la possibilité de se déplacer en voiture. Beaucoup sont âgés et ont besoin d'un suivi médical.
Une solution transitoire va être mise en place en attendant l'installation d'un plusieurs autres médecins généralistes: deux médecins de l'hôpital vont assurer quelques consultations.

Reportage France 2  
Equipe : A. JOLLY -  P. BERETTA,  -  I. TARTAKOVSKY
Intervenants:
 - Marie-Louise Federspield - patiente (89 ans)
 - Dr Didier Savajols - médecin général
 - Anthony Jolly ( journaliste)
 - François Poirier - pharmacien

Voir la densité de médecins généralistes dans les cantons de Bourgogne ( Carte interactive de l'A.R.S.)
Voir les aides proposées aux médecins généralistes dans les zones déficitaires.