Claudia Priest est originaire de Côte d'Or et a vécu dans la région d’Epinac, en Saône-et-Loire. Elle avait été enlevée à Bangui en Centrafrique alors qu’elle était en mission humanitaire. L'ex-otage devrait rentrer en France dimanche 25 janvier 2015.
Reportage : Michel Gillot et Romain Liboz / Montage : Aurélien Marone-Missud
Intervenants :
- Claudia Priest (par téléphone de Bangui)
- Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères
- Pierre-Yves Laborieux, médecin de l'association Imohoro
- Florent Priest, fils de Claudia Priest
Qui est Claudia Priest ?
Cette éducatrice spécialisée de 67 ans avait été enlevée lundi 19 janvier 2015 en compagnie d'un collègue centrafricain alors que tous deux circulaient à bord d'un 4x4.Avec son mari, Claudia Priest a créé une ONG baptisée "Imohoro", du nom d’un village proche de Bangui. Cette organisation humanitaire a pour but d’améliorer la santé et l’éducation des enfants.
C’est la première fois que Claudia Priest retournait au Centrafrique depuis deux ans. En effet, l’association avait stoppé tout déplacement pendant plusieurs mois en raison de l’instabilité qui régnait dans le pays.
On ne connaît pas précisément les conditions qui entourent la libération des otages
La libération de la Bourguignonne a été annoncée par le ministre des Affaires étrangères vendredi 23 janvier. Laurent Fabius s'est entretenu par téléphone avec elle."Notre compatriote Claudia Priest, qui avait été enlevée en début de semaine en République centrafricaine, est enfin libre. C'est un immense soulagement pour tous ceux qui ont oeuvré à ce dénouement heureux", a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
"Je remercie le gouvernement centrafricain, les autorités religieuses et notamment l'archevêque de Bangui qui a activement contribué à sa libération", a ajouté Laurent Fabius.
"Je suis contente d’être sortie de cette brousse"
Par la suite, on en a appris davantage sur les conditions de détention des otages."Je suis contente d’être sortie de cette brousse qui était oppressante. On était au milieu de nulle part, sans pouvoir communiquer", a raconté Claudia Priest.
"On m’a frappée à la tête, on m’a tellement serré les bras que j’en ai des bleus", a-t-elle ajouté en parlant de ses conditions de détention.
"Ils étaient vraiment très menaçants, ils avaient les armes, ils avaient les poignards, ils avaient les machettes, et ils me disaient : "on va te tuer, on va t'égorger, on va te tuer".
Claudia Priest devrait regagner la France dimanche 25 janvier dans l’après-midi. Elle sera accueillie par Laurent Fabius à l’aéroport de Villacoublay.