Attention, la SNCF augmente le prix des amendes pour lutter contre la fraude

Amendes plus élevées et contrôles renforcés : la SNCF s’attaque à la fraude qui lui coûte chaque année 300 millions d'euros. Un plan de chasse aux resquilleurs, mené en coopération avec l'Etat, entre en application à partir du lundi 2 mars 2015.


Quelles sont ces nouvelles "méthodes de contrôle plus agiles et plus efficaces" ?

Le tarif de l'amende passe de 35 à 50 euros à partir du 2 mars 2015 et celle-ci pourra être majorée jusqu'à 375 euros.
"L'objectif est de rendre les montants plus dissuasifs", explique Maud Bailly, directrice des trains, qui gère les 10 000 contrôleurs.

Cette hausse va s'accompagner de contrôles accrus, prévient la SNCF, tant à bord des trains (où les voyageurs pourront être contrôlés plusieurs fois au cours du trajet) qu'à quai, au départ et à l'arrivée.

Parallèlement, la SNCF mène une réflexion pour installer des portiques de contrôles à l'entrée des quais. Objectif : les développer sur les principales destinations TGV d'ici 2017 et étudier avec les régions leur pertinence pour les TER et Intercités.



Quel est le montant réel de la fraude ?

La fraude coûte chaque année 300 millions d'euros à la SNCF, et, plus largement, aux régions et à l'Etat. Ce montant représente "une dizaine de TGV neufs, 30 TER neufs, 15 kilomètres de voies nouvelles ou encore 150 kilomètres de rénovation de ligne classique", explique Alain Le Vern, en charge des régions et Intercités à la SNCF.

Les "multi-fraudeurs" sont particulièrement visés par le plan de la SNCF. Ils préfèrent être verbalisés de temps à autre plutôt que de payer un billet à chaque trajet. Pour entrer dans cette catégorie, cinq procès-verbaux suffisent désormais, au lieu de dix, ce qui fait passer le nombre de multi-fraudeurs de 22.000 à 52.800.
Quant au dépôt de plaintes par la SNCF, il deviendra systématique.



Pourquoi la lutte contre la fraude va-t-elle apporter "plus de quiétude" aux voyageurs ?

En septembre, la durée de validité des billets TER a été raccourcie, de deux mois à sept jours, afin d'empêcher l'utilisation répétée d'un billet qui n'a pas été validé par un contrôleur.

"Deux incivilités sur trois dans le transport collectif sont du fait des fraudeurs", explique la SNCF qui espère que ces mesures vont apporter "plus de quiétude" à l'ensemble des voyageurs.

Le personnel "n'est pas là pour se faire insulter", conclut la SNCF.
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