Après les parapluies de Cherbourg, voici les parapluies made in France de Donzy dans la Nièvre. Guy de Jean est devenu l’accessoiriste des griffes de Chantal Thomas ou de Jean-Paul Gauthier, et même jusquà l'Elysée..
Un petit coin de paradis contre un petit coin de paradis. Sous le ciel nivernais, un entrepreneur de la Nièvre enchante le monde des fabricants de parapluie, avec ces pépins made in France. C'est après la seconde guerre mondiale, que la famille de Jean quitte la grisaille parisienne pour s'installer à Donzy pour poursuivre la fabrication de parapluie et aussi d'ombrelles. Créée en 1920, c'est maintenant Pierre, 3e génération qui dirige la société.
Dans les ateliers de l’entreprise familiale, une vingtaine de petite main s'affaire autour des parapluies, imperméables à la pression. Chaque année entre 100 000 et 150 000 pépins sortent de l'atelier. Et ces produits rayonnent dans le monde, de grandes maisons de couture (Chantal Thomas ou Jean-Paul Gaultier) font appel à leurs services.
Un pépin à Hollande
En août dernier, après une sortie très arrosée du Président de la République, François Hollande, et que pleuvent les railleries, le fabricant saute sur l'occasion et envoie une lettre et un pépin (de plus diront certains) à l'Elysée.
« Vous êtes, Monsieur le président de la République, un vecteur d’image important à travers le monde entier et nous sommes peinés de vous voir, à plusieurs reprises, sans parapluie sous la pluie (comme notamment lors de votre intervention du 25 août dernier sur l’Île de Sein) Ce serait une grande joie et un réel bonheur que vous puissiez, Monsieur le président de la République, vous abriter sous l’une de nos créations les jours de pluie et ainsi valoriser le Made in France. Aussi permettons-nous de vous adresser un parapluie élégant et sobre, au chic intemporel, de notre collection, fabriqué dans nos ateliers bourguignons. Espérant que ce modèle vous plaira et vous permettra enfin, de promouvoir le parapluie français, accessoire que vous ne semblez pas apprécier à sa juste valeur »,peut-on ainsi lire dans cette lettre, signée de la main du PDG Pierre de Jean.
Voir le reportage de Régis Guillon et Cécile Claveaux :