Le ministre du Travail François Rebsamen se dit "plutôt favorable" à l'ouverture le dimanche des enseignes de biens culturels (qui vendent des livres, cd, dvd, jeux vidéos…) en cas d’accord sur les compensations accordées aux salariés.
Pourquoi François Rebsamen est-il "plutôt favorable" ?
"Il ne faut pas que cela porte atteinte aux droits des salariés. Vous connaissez le principe, pas d'accord (sur les compensations pour les salariés, ndlr), pas d'ouverture. Mais s'il y a un accord, je suis plutôt favorable", a déclaré François Rebsamen sur RTL mardi 12 mai 2015.Le ministre a justifié sa position en expliquant que c'est "par internet que la compétition, la concurrence se fait, au détriment de ceux qui ont des salariés".
Que dénoncent les opposants à cette mesure ?
Le Sénat a donné la semaine dernière son feu vert au principe de 12 dimanches ouverts par an, mais en l'étendant aux enseignes de biens culturels. L'amendement déposé du sénateur UMP Philippe Dominati, auquel le gouvernement ne s'est pas opposé, stipule que "les commerces de détail de biens culturels peuvent déroger à la règle du repos dominical en attribuant le repos par roulement".Cet amendement hérisse le regroupement de syndicats de commerce Clic-P, opposé au travail le dimanche et de nuit, qui a dénoncé une "nouvelle attaque contre le repos dominical des salariés du commerce".
De premiers débrayages ont eu lieu mardi 12 mai dans plusieurs magasins de la Fnac, comme à Lyon, Grenoble et Angers, selon la CGT. D'autres mouvements sont prévus.
Quand la disposition entrera-t-elle en vigueur ?
Le Sénat a terminé l'examen du projet de loi Macron sur la croissance lundi 11 mai, à l'issue d'un débat marathon de 135 heures.Le vote solennel sur le texte issu des travaux des sénateurs, qui ont sensiblement modifié le texte adopté par les députés, a eu lieu mardi. Il fera ensuite l'objet d'une commission mixte paritaire (7 députés, 7 sénateurs) chargée de trouver une version commune aux deux chambres. En cas d'échec, c'est l'Assemblée qui a le dernier mot.