Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a qualifié lundi de "planqué" l'ancien ministre Arnaud Montebourg, qui a publié une tribune incendiaire en plein congrès du PS, et défendu François Hollande et ses nombreux déplacements.
François Hollande est-il déjà en campagne pour 2017? "Il est dans l'action aujourd'hui. C'est pas le retraité ou le planqué de l'Elysée. Il travaille, il est présent, il est actif. Quand il est actif, on dit qu'il est candidat, quand il reste à l'Elysée, c'est le planqué. Il ne faut pas qu'il s'occupe de cela. Il fait son boulot, point", a répondu M. Cambadélis sur LCI et Radio Classique.
Le fait que le président ait lié une candidature à la situation de l'emploi, "c'est assez courageux. C'est assez rare qu'un homme politique dise +si je n'améliore pas la situation des Français, j'en tirerai toutes les conséquences+. Il s'est fixé un objectif, il se bat pour le réaliser, il n'est pas impossible qu'on le réalise et à partir de là, on décidera", a également déclaré le député de Paris.
Interrogé sur les déclarations d'Arnaud Montebourg (qui a parlé de "désastre" de la politique gouvernementale) et de Cécile Duflot (qui a parlé de "Waterloo moral" concernant la politique migratoire), M. Cambadélis a répondu: "J'ai connu ça en 2002: on pense que le PS a un socle de 22%, 24% et allez, on lui tape dessus en essayant de créer des espaces, pour essayer d'exister, parce qu'on sait qu'en étant violent avec le PS on est plus repris".
"Montebourg est typique: il ne dépose pas de texte au congrès du Parti socialiste, il ne va pas devant les militants de peur de se faire battre. Après, il attaque au moment du congrès, le dimanche parce que c'est le moment le plus médiatisé, et après il est tranquille. (...) C'est un planqué. Lui, en l'occurrence, il se planque. Il n'est pas dans le débat, il porte des attaques et se cache sous la cape".