Manuel Valls, avec l'emploi renouvelé du 49-3 pour la loi Macron, "s'éloigne de la gauche" et "met en danger la réélection de François Hollande en 2017", a dénoncé mardi le député PS Christian Paul.
"Le Parti socialiste, une semaine après son congrès, a perdu une occasion importante de jouer simplement son rôle, un rôle de réducteur de tensions au sein de la majorité. Je pense également que le Premier ministre s'éloigne de la gauche et qu'il met en danger la réélection de François Hollande en 2017", a déclaré le député nivernais Christian Paul sur LCI et Radio Classique.
"Lionel Jospin et Jean-Marc Ayrault n'ont jamais eu besoin de l'article 49-3 de la constitution. J'ai toujours voté les lois présentées par Lionel Jospin et Jean-Marc Ayrault. Depuis un an, il y a des tensions. Cherchez l'erreur", a insisté le député de la Nièvre, principal opposant au premier secrétaire Jean Christophe Cambadélis lors du congrès de Poitiers.
"Il y a un problème avec la méthode du Premier ministre qui n'a pas passé une heure à rechercher le dialogue avec sa majorité. Il a eu probablement ces derniers jours et ces dernières semaines d'autres occupations que de rechercher un dialogue sincère et loyal avec sa majorité", a taclé M. Paul.
Le député dénonce une méthode "de passage en force", avec "en deuxième lecture de ce texte des dispositions supplémentaires qui s'éloignent totalement de la gauche", tel le plafonnement des indemnités aux prudhommes. Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis "a passé une semaine aux abonnés absents au sujet de la loi Macron alors qu'on se retrouve à nouveau dans une crise politique", a également accusé M. Paul.