À 24 ans, elle gère seule sa ferme en Saône-et-Loire

Marion Alexandre a 24 ans et est agricultrice. Personne n'exerce cette profession dans sa famille, mais elle avait cette vocation de devenir éleveuse. Un métier qui n'est pas de tout repos et qu'elle exerce seule à Saint-Pierre-de-Varennes, en Saône-et-Loire.

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Être à la tête d'une exploitation agricole, c'était son rêve. À seulement 24 ans, Marion Alexandre élève un troupeau de brebis, des vaches Salers, et des Montbéliardes en Saône-et-Loire. La jeune femme n'a pas attendu d'avoir réussi son bac sciences et technologies de l'agronomie et du vivant et son BTS option productions animales pour se lancer dans l'élevage. Pendant ses études, elle s'est constituée un cheptel de races à viande.

De 5 heures du matin jusqu'au soir, Marion est partout. Elle sillonne la campagne au volant de son pick-up. Ses vaches Salers y sont habituées, elle en possède une soixantaine. "C'est des vaches qui sont dociles, avec une forte rusticité, un vêlage facile. J'ai toujours aimé cette race avec les cornes. Les vaches marron, ça a toujours été mon truc avec mon papa. Donc, on a choisi d'élever des Salers", nous expliquait-elle en 2019. "Au niveau de la viande, elle est plus persillée, plus rouge. Ce n'est pas le même goût que de la charolaise ou autre. C'est ça qui fait un peu la différence chez nous."

Marion Alexandre n'est pas fille d'agriculteur. Mais elle a depuis toujours l'envie d'avoir sa propre ferme. Son profil est assez rare. "Je ne connais pas grand monde autour de chez moi qui dans ce cas. Une fille déjà, je n'en connais pas beaucoup. Et puis qui s'installe toute seule hors cadre [familial] non plus", confie-t-elle.

Je ne suis pas fille de paysan, j'ai vraiment commencé de zéro. Il a fallu tout créer.

Marion Alexandre

Vente directe

Très active, Marion a plein de projets. En mai 2019, grâce à un emprunt de 250 000 euros, elle a pu acheter des bâtiments agricoles à Saint-Pierre-de-Varennes. Elle y vend l'essentiel de sa production directement. "Tout ce que je peux faire en vente directe, je le fais. Je ne fais pas de marchés pour l'instant, je n'ai pas trop de temps. Mais je fais beaucoup de livraisons et sinon les clients viennent à la ferme, détaille la jeune femme. Et je compte faire un magasin à la ferme."

Elle vend ses produits à des clients à 150 kilomètres autour de sa ferme. "J'ai de la clientèle jusqu'en Côte-d'Or". Ils la découvrent par internet et surtout grâce au bouche à oreille. Une grande satisfaction pour elle évidemment. "Je suis contente qu'on me dise que ma viande est bonne. Je ne travaille pas pour rien. Je fais mon maximum pour élever mes bêtes correctement. Déjà que je n'aime pas vraiment les amener à l'abattoir, si en plus on me disait que ce n'est pas bon, ça m'embêterait un peu", ajoute-t-elle dans un sourire.

Marion peut compter sur le soutien de ses parents, qui ont une entreprise familiale de travaux publics. Annick, sa maman, l'aide pour tout ce qui concerne l'administratif. "On travaille en famille. Avec mon mari, mon fils qui l'aident pour les travaux les plus durs. Tout ce qui est plus physique, le broyage, le nettoyage de l'exploitation en fait", nous expliquait sa mère en 2019. Mais l'essentiel du temps, la jeune femme gère seule sa ferme et ses animaux. "Je ne me plains pas. J'ai toujours voulu faire ça donc je suis bien comme je suis. Je prends du temps pour moi aussi", nous indique-t-elle.

J'ai pas mal de caractère. C'est comme ça que je m'en sors aussi. Il ne faut pas se laisser marcher dessus, et après ça tourne. Même au niveau des ventes, je me fais respecter.

Marion Alexandre


Marion a eu le goût de la réussite dès l'âge de dix ans, éveillé par sa passion pour l'élevage de chevaux de trait comtois. Un pied à l'étrier pour s'orienter tout naturellement vers le métier d'exploitante agricole et d'éleveuse, qu'elle exerce aujourd'hui.

Notre reportage sur son exploitation en septembre 2019

 

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