À Chambeire, en Côte-d’Or, des alpagas déambulent dans les prés de l’élevage de la Tille. Il a été créé en 2003 par Sylvie Vénague et compte une cinquantaine d'animaux.
Sylvie Vénague a toujours été passionnée par les animaux et voulait absolument travailler avec eux.
Lorsqu’elle a appris qu'il était possible d'élever des alpagas en Bourgogne, elle n’a pas hésité à se lancer.
Elle a donc créé, en 2003, l’élevage de la Tille, situé à Chambeire, en Côte-d’Or. "Ce sont des animaux très doux, timides, très respectueux et curieux", dit l’éleveuse.
Elle a choisi de s’occuper de cette espèce notamment parce qu’elle ne finit pas dans nos assiettes. "Sa consommation est interdite en France", explique Sylvie Vénague.
L’alpaga est donc élevé comme animal de compagnie. Elle les éduque afin qu’ils soient dociles pour la revente.
Il faut compter au minimum 1 700 euros pour s'offrir une femelle alpaga. C'est un peu moins cher pour un mâle : ils sont accessibles à partir de 900 euros.
Existe-t-il plusieurs races ?
Ces camélidés sont relativement faciles à élever. Comme ce sont également des ruminants, ils ont beaucoup de points communs avec les moutons, ce qui les rend simples à soigner.
Par contre, pour les tondre et leur tailler les ongles, la tâche est plus ardue à cause de la longueur de leurs pattes.
Actuellement, elle s’occupe d’une cinquantaine d’alpagas. "En ce mois de mai, les naissances commencent tout juste et le nombre d'animaux peut monter à environ 70-80 individus en fonction du moment de l’année."
L’éleveuse possède deux races d’alpagas : les Suri et les Huacaya. La seule différence réside dans la nature de leur laine.
Les Suri ont une laine en mèches. "Comme les chèvres Angora. Ils sont plus doux et la laine est très soyeuse."
Cette particularité les rend plus rares et plus fragiles que les Huacaya, la race la plus commune chez les alpagas. Ces derniers ont une laine bouffante, comme les moutons.
Auparavant, Sylvie Vénague élevait également des lamas mais elle a arrêté l’année dernière.
Les lamas sont plus compliqués à éduquer, notamment parce que les mâles n’hésitent pas à se battre entre eux. "Je n’en avais pas beaucoup et il fallait séparer les mâles."
Peut-on venir découvrir les alpagas ?
Sylvie Vénague accueille régulièrement des visites chez elle. N’importe qui souhaitant découvrir cet animal peu commun peut venir, en groupe et sur réservation.
L’éleveuse organise également des stages, destinés aux propriétaires ou futurs propriétaires d’alpagas. "Pendant deux jours ils travaillent avec moi, ils apprennent à voir ce qu’est un alpaga. Ils apprennent à le soigner aussi", déclare-t-elle.
Sylvie Vénague possède également quelques moutons pour les activités pédagogiques avec les enfants. En effet, elle accueille également beaucoup de classes.
Les écoliers ont généralement entre trois et cinq ans. "Ils caressent les alpagas, ils aident à les rentrer dans le bâtiment, ils les regardent manger. À la fin ils repartent avec un petit bracelet en laine qu’ils ont fabriqué eux-même."
Sylvie Vénague a déjà participé à de nombreux concours. Cela fait maintenant deux ans qu’elle n’en a pas fait.
Mais à l’occasion du 1er Salon international des camélidés, l’éleveuse participera à un concours le 14 septembre 2019 à Janvry près de Paris. Alpagas, lamas, chameaux et dromadaires... "Ça va être une première de regrouper petits et grands camélidés dans un salon", s’enthousiasme-t-elle.