44,8% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté en colère suite à l'affaire Fillon

Près de 45% de la population de la Bourgogne Franche-Comté a ressenti de la colère après les révélations de la presse sur l'affaire Fillon, selon la dernière vague de l'enquête réalisée par le Cevipof et l'Ipsos pour les antennes régionales de France 3, publiée ce lundi.

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La dernière vague de l’Enquête électorale française, publiée ce lundi, permet de savoir comment les habitants de la région Bourgogne-Franche-Comté réagissent à l'affaire Fillon. 

À la suite des premières révélations du Canard Enchaîné, le 25 janvier 2017, François Fillon donne une conférence de presse, le 6 février 2017, au cours de laquelle il présente des excuses et avance des réponses aux questions des journalistes sur - entre autres - le travail de Penelope Fillon comme attachée parlementaire. 

Réalisée du 7 février au 12 février 2017, l'enquête Cevipof/Ipsos Sopra-Steria pour les antennes régionales de France 3 a ainsi pu saisir consécutivement les effets des révélations du Canard Enchaîné et de la conférence de presse de François Fillon.

Deux questions relatives à l'affaire Fillon ont été posées aux sondés.

1/ A propos des révélations de la presse sur les emplois occupés par l’épouse et les enfants de François Fillon, quelle phrase parmi les suivantes correspond le mieux à ce que vous éprouvez ?

La nouvelle région Bourgogne-Franche-Comté se caractérise par l’un des scores régionaux les plus faibles s’agissant de la part des habitants ayant ressenti de la colère : 44,8% contre 47,1% à l’échelon national. Elle se distingue aussi par l’un des plus forts scores (13,4%) en faveur de la position d’indifférence (11,9% à l’échelle nationale).

Cette nouvelle région présente de réelles différences entre la Franche-Comté et la Bourgogne. 46,8% des habitants de Franche-Comté ont ressenti de la colère contre 43,4% des Bourguignons. Une autre différence apparaît sur la proposition de la déception.

33,3% des Bourguignons ont éprouvé de la déception contre 29,3% des habitants de Franche-Comté. Les deux anciennes régions sont comparables sur les autres propositions (indifférence, soutien à François Fillon ou considérer comme scandaleuses les attaques contre ce candidat).

2/ Toujours à propos des révélations de la presse, diriez-vous que...
Sur la question du complot, le score national est à 23,4%. Les deux anciennes régions se différencient et se situent de part et d’autre de ce score. 21,4% des habitants de Bourgogne considèrent que François Fillon est victime d’un complot contre 24,7% des habitants de Franche-Comté.

Un ressenti différent selon l'orientation politique

Au niveau national, 15 874 personnes ont répondu à aux deux questions. On constate aisément que les propositions de réponse liées à la déception et à la colère l’emportent largement (77,4%) sur l’indifférence (11,9%) et le soutien à François Fillon (2,1%).

On n’observe pas de différences d’opinion selon le sexe. Socialement, c’est chez les professions intermédiaires, les ouvriers, les employés et les inactifs que l’on rencontre les plus hauts niveaux d’expression de colère, jusqu’à 52,4% chez les premiers.

En termes partisans, la colère est plus fréquente chez les proches du NPA (72,7%) ou du PCF (81,8%), elle est la plus faible chez les proches de l’UDI (18,8%) et surtout de LR (14,6%). Dans ce dernier parti, on trouve le plus haut niveau de réponses pour la déception (43,6%) et le caractère scandaleux des attaques (24,1%).

On retrouve d’ailleurs cette grande différence sur la question du complot. 53,1% des personnes qui se déclarent proches de LR évoquent l’idée d’un complot contre 23,4% de la population nationale. Ce score est de 5,5% chez les proches du NPA ou de 5,6% chez les proches du PCF ou du PS.


Une dernière variable ne manque pas de susciter la curiosité : quid de la religion ? Chez les catholiques, comment les principaux moraux se combinent-ils avec la proximité partisane ou l’intention de vote pour François Fillon ?
Chez les catholiques (8 957 répondants), 40,1% ont répondu de la colère, 34% de la déception, 10,8% de l’indifférence, 3% du soutien et 12,1% évoquent le caractère scandaleux des attaques.

Comparés au reste de la population, on trouve chez les catholiques, moins de colère, plus de déception, moins d’indifférence, plus de soutien et beaucoup de personnes qui trouvent les attaques scandaleuses.

Notons que le niveau de réponses pour la colère est plus bas chez ceux qui déclarent une pratique régulière (23,4% contre 40,1% chez les catholiques en général, 47,1% dans la population) et l’opinion sur le caractère scandaleux plus haute (25,3% contre 12,1% chez les catholiques en général, 8,5% dans la population).

Le détail de l'enquête

Enquête Cevipof/Ipsos Sopra-Steria, pour les antennes régionales de France 3. La vague 11 de l’Enquête électorale française s’est déroulée du 7 au 12 février 2017 auprès de 15 874 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. 732 personnes ont répondu aux deux questions en Bourgogne-Franche-Comté. 
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