Affaire Maëlys : son père demande la requalification du "meurtre" en "assassinat"

Joachim de Araujo demande que Nordah Lelandais soit jugé pour "assassinat". Dans une déclaration au Parisien, le père de la petite Maëlys souhaite que la préméditation soit retenue. 

Joachim de Araujo demande que Nordal Lelandais soit renvoyé devant la cour d'assises de l'Isère pour "assassinat", et non pour "meurtre". Alors que les juges grenoblois s'apprêtent à clore l'instruction, le père de la petite jurassienne Maëlys, tuée par Nordahl Lelandais le 27 août 2017 à Pont-de-Beauvoisin (Isère), s'est exprimé ce lundi matin à nos confrères du Parisien. Il croit à la préméditation de Lelandais. 
 

 Oui, j'attends cette requalification. Je fais confiance à la justice. Moi, je ne suis qu'un simple citoyen, confie le père de Maëlys au Parisien.


La peine la plus lourde du Code pénal


Cette requalification en "assassinat" exposerait le suspect à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté illimitée, soit la peine la plus lourde prévue par le Code pénal.Le père de la fillette croit que Nordahl Lelandais a prémédité l'enlèvement de Maëlys : "Pour moi, il l'a obligée à monter dans sa voiture, martèle-t-il. Il avait conscience que cela allait mal se terminer. Lorsqu'il dit que la mort de Maëlys n'est qu'un accident, je n'y crois pas. On n'enlève pas une enfant par accident à 2 ou 3 heures du matin."

Devant les juges, le suspect avait d'abord évoqué une "simple gifle" ayant entraîné la mort de la petite fille, avant de reconnaître avoir porté des coups violents à l'enfant lors d'une reconstitution.
 
 

"Je ne crois pas à ses aveux"


Les parents de Maëlys, qui habitent à Mignovillard dans le Jura, sont également convaincus que Lelandais a enlevé leur fille dans le but de l'agresser sexuellement et de la violer, ce qu'il a toujours nié. Joachim de Araujo estime que le suspect doit être poursuivi pour "agression sexuelle", "viol".

Le corps de Maëlys, trop dégradé après plusieurs mois dans la nature, n'avait pas permis de confirmer ou infirmer cette thèse. Mais fin août, un ex-codétenu de Nordahl Lelandais avait affirmé à l'administration pénitentiaire puis à un juge d'instruction, que l'ancien militaire de 36 ans lui auarait décrit les détails du viol de Maëlys. Selon lui, le meurtrier l'aurait ensuite frappé à mort, avant de se débarrasser de son corps.

"Ce que je veux, c'est qu'il nous dise enfin la vérité. Car pour l'instant, je ne crois pas à ses aveux. Je me battrai jusqu'au bout pour Maëlys", conclut Joachim de Araujo.
 
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