Cette saison est "un combat" pour l'AJA, qui parfois oublie de mettre son "armure" comme l'a résumé un jour le défenseur Ruben Aguilar: l'AJA,
18e de L2, doit assurer son maintien et ne pas tomber dans le piège de la Coupe de France face à Fréjus-Saint-Raphaël (CFA, 4e div.) mardi en 8e de finale
Réaction de Cédric Daury, entraîneur de l'AJA, recueilli par Sébastien Kerroux et Claude Heudes.
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©France 3 Bourgogne
Saison à obstacles
Comme si la lutte sur le terrain pour ne pas descendre en National ne suffisait pas, l'AJA a vécu en coulisses cette année un beau psychodrame avec l'affaire Jean-Pierre Papin.
En janvier, durant deux semaines, l'arrivée annoncée --mais jamais concrétisée-- de l'ancien international et Ballon d'Or (1991) avait semé une belle pagaille sur les bords de l'Yonne.
Il aurait dû venir avec une triple casquette d'entraîneur-directeur sportif-ambassadeur.
On imagine la tête du coach Cédric Daury quand les premiers articles de presse sur JPP sont sortis...
Si Papin était venu, il aurait été le 3e entraîneur cette saison, puisque Daury avait succédé en octobre à Viorel Moldovan, pourtant recruté seulement en juin 2016.
JPP sur le banc?
"Inapproprié" s'était exclamé Guy Roux, ancien coach emblématique de l'AJA, désormais représentant de l'association, actionnaire minoritaire au conseil d'administration d'un club contrôlé par un groupe chinois depuis septembre.
Roux avait fustigé publiquement un éventuel nouveau changement de technicien, soulignant que Papin n'avait plus entraîné en professionnel depuis 2010. Finalement, devant la levée de boucliers, l'ancien buteur de l'OM et l'AC Milan n'est jamais venu dans l'Yonne.
"Oublions ces deux semaines fâcheuses et continuons de faire confiance à nos joueurs et à l'entraîneur actuel. J'espère qu'il sera récompensé et nous avec", avait confié Roux à l'AFP après la fin de ce feuilleton.
Aucune marge
Après l'épisode JPP, il y a eu du mieux, comme les victoires contre Clermont en Ligue 2 (1-0) et Saint-Etienne (3-0 après prolongation) en 16e de finale de Coupe de France.
Auxerre n'a perdu que deux de ses sept derniers matches.
Il y a du très bon dans cette séquence, comme la victoire contre le leader Brest (3-1).
Et il y a du fâcheux: comme cette défaite contre un concurrent direct dans la lutte pour le maintien, Orléans (0-2). Ou ce dernier revers vendredi dernier au Havre (1-0), qui a placé le club icaunais dans la position inconfortable du barragiste,
soit 18e.
Daury admet que son équipe "n'a aucune marge". "C'est décevant. Nous avons été moins performants que ces dernières semaines, insuffisants dans des secteurs qui faisaient notre force dernièrement pour rester dans cette série positive", reconnaît-il
encore.
Son discours avant la défaite contre le HAC -- "L'exigence permettra de s'inscrire dans la durée" -- et un nouveau barème de primes récompensant les séries victorieuses n'ont pas suffi.
Le défenseur Ruben Aguilar dresse un constat plus inquiétant de la semaine passée:
"J'ai senti tout le groupe pas concerné, moins concentré, avec moins d'application dans le jeu". Et de trouver la formule qui claque: "Un maintien, ça se joue sur tous les matches. C'est un combat et nous n'avions pas mis notre armure (face au
Havre)".
"Quand on est à la course aux points, il faut être prêt à lutter jusqu'au bout", insiste encore Daury espérant que la Coupe de France sera, cette fois encore, un tremplin pour enclencher une nouvelle dynamique.