En octobre 2017, une femme est placée en détention provisoire pour l'assassinat de son mari à La Clayette, en Saône-et-Loire. En septembre 2018, elle est remise en liberté. Décision contestée par le parquet, mais confirmée mercredi 10 octobre par la cour d'appel de Dijon.
Début octobre 2017, le corps d'un homme d'une soixantaine d'années est découvert dans le bois d'une propriété privée de La Clayette, en Saône-et-Loire. L'homme était porté disparu depuis plus d'un an lorsque les enquêteurs le découvrent, tué par balle.
Sa femme, âgée de 36 ans, reconnaît les faits et dit qu'elle s'est fait "aider par des proches" pour dissimuler le corps, dont deux de ses enfants mis en examen pour recel de cadavre. Le 4 octobre 2017, l'habitante de Baudemont est mise en examen pour assassinat et placée en détention provisoire.
En septembre 2018, après près d'un an de détention, le juge des libertés et de la détention décide de la remettre en liberté dans l'attente de son procès. Le parquet de Chalon-sur-Saône décide de faire appel de cette décision.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a examiné cet appel mercredi 10 octobre 2018. Et elle a confirmé la remise en liberté de Valérie, comme nous l'a indiqué l'une de ses avocates.
Défendue par les avocates de Jacqueline Sauvage
Ses conseils sont Me Tomasini et Bonaggiunta. Ce sont elles qui ont défendu Jacqueline Sauvage, accusée du meurtre de son mari, condamnée à 10 ans de prison et finalement graciée par le président de la République François Hollande.L'affaire de La Clayette rappelle ce cas très médiatisé. La meurtrière présumée a expliqué être passée à l'acte suite à des violences, avoir été contrainte à se prostituer par son mari. Ce même compagnon l'a aussi violée alors qu'elle n'avait que 12 ans et qu'il vivait alors avec sa mère. Il a été condamné pour ces faits.
Placée sous contrôle judiciaire, Valérie vit aujourd'hui dans un lieu tenu secret, qui serait l'un des six monastères de Saône-et-Loire. Elle devrait y rester jusqu'à l'ouverture de son procès, fin 2019. La jeune femme encourt la détention à perpétuité pour assassinat.
Notre reportage lors de la découverte du corps, en octobre 2017