Une association de défense de la mémoire de Gustave Courbet a demandé lundi au président de la République, de l'admettre au Panthéon, pour son "engagement républicain", son "empathie pour la femme" et son respect de la nature.
Le chef de l'Etat s'est rendu à Ornans ce lundi 10 juin 2019 la ville natale du peintre, où il a exalté le "goût pour la liberté" et "la volonté de transgresser" de ce grand maître du réalisme
Pendant ce temps là à Paris, une association "le Banquet du bicentenaire" organisait une série de commémorations près du Musée d'Orsay, avec la participation notamment du cinéaste Romain Goupil, de l'écrivaine Michèle Audin et du physicien Etienne Klein, à proximité du Musée d'Orsay, Ce musée est celui qui expose la grande collection de Courbet (1819-1877), dont la fameuse "Origine du Monde".
Dans leur lettre, les amis de Courbet demandent au Président de la République de "considérer que si des militaires, écrivains, scientifiques sont déjà largement représentés dans ce temple de la République reconnaissante, aucun peintre, aucun sculpteur, aucun photographe n'est entré depuis plus de deux siècles" au Panthéon.
Soulignant sa proximité avec Victor Hugo dans la lutte républicaine contre le Second Empire, ils rappellent qu'en 1870, Courbet "n'oublia pas d'exhorter les artistes allemands en faveur de la paix". "Innocent dans la chute de la colonne Vendôme, il fut iniquement condamné et jamais réhabilité" pour son engagement en faveur de la Commune. Comme Hugo, il avait souhaité "les Etats-Unis d'Europe"."En honorant Courbet, ce sont la paix, l'amitié avec l'Allemagne et l'Union européenne que vous honorerez", plaident-ils.
"Courbet est aussi le peintre de la femme telle qu'en elle-même, hors de toute idéalisation factice. Son regard fut exempt de toute domination masculine", jugent-ils. Et "Gustave Courbet n'avait qu'une maîtresse : la nature. En honorant Courbet, c'est notre conscience du vivant que vous honorerez".