Plusieurs syndicats ont appelé à des rassemblements devant les commissariats ou les services de police à midi mardi 11 octobre 2016. Ils veulent protester contre l'attaque au cocktail molotov qui a visé quatre agents samedi dans l'Essonne. L’un d’eux est toujours entre la vie et la mort.
Samedi 8 octobre dans l’après-midi, des policiers effectuaient une mission de surveillance près d'un emplacement connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes à Viry-Châtillon, dans l’Essonne. Une "dizaine" de personnes "cagoulées" ont brisé les vitres d'un premier véhicule puis l'ont incendié avec des cocktails Molotov. Deux autres agents, présents dans une seconde voiture garée à proximité, ont également été agressés et leur véhicule incendié. Suite à cette attaque, un adjoint de sécurité de 28 ans a été très grièvement brûlé sur l'ensemble du corps et son pronostic vital est toujours "engagé".
Alliance, premier syndicat de gardiens de la paix, a appelé à une "grève du zèle". Les agents sont invités "à ne traiter que les urgences et cas graves", du feu rouge grillé à l'atteinte aux biens et aux personnes, et à "faire l'impasse" sur les petites infractions du quotidien "comme un stationnement gênant", a expliqué son secrétaire général adjoint, Frédéric Lagache. Si les policiers n'ont pas le droit de se mettre en grève, ce n'est pas la première fois qu'un syndicat les appelle à une "grève du zèle".
Quatre autres organisations, SCSI (majoritaire chez les officiers), Alternative-police (minoritaire), Unsa-Police et Unité SGP-Police FO (deuxième syndicat de gardiens de la paix), ont appelé à des rassemblements devant les commissariats ou services de police mardi à midi.
Au mois de mai dernier, plusieurs syndicats de police avaient appellé les policers à prendre part à des rassemblements dans une soixantaine de villes pour dénoncer la "haine anti-flics". Dans la région, c'était le cas à Dijon, Nevers, Chalon, Le Creusot, Sens et Auxerre entre 12 heures et 14 heures.