Bourgogne : les policiers se sont rassemblés pour dénoncer la "haine anti-flics"

Ce mercredi 18 mai 2016, des syndicats de police appellent les policers à prendre part à des rassemblements dans une soixantaine de villes pour dénoncer la "haine anti-flics". Dans la région, c'était le cas à Dijon, Nevers, Chalon, Le Creusot, Sens et Auxerre entre 12 heures et 14 heures.

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A Dijon, 300 policiers se sont massés devant l'hôtel de police, place Suquet pour exprimer le ras-le-bol face à ce qu'ils jugent être un dénigrement systèmatique de leur profession. Les syndicats policiers appelaient ainsi les personnels à ce genre de rassemblements symboliques pour, disent-ils, répondre aux attentes de leurs collègues engagés dans le maintien de l'ordre depuis le début des manifestations contre la loi Travail. Des opérations cours desquelles plus de 350 membres des forces de l'ordre ont été blessés, selon les autorités. Onze d'entre eux l'ont encore été lors d'incidents au cours de la mobilisation de mardi, a affirmé le ministère de l'Intérieur.

Des policiers irrités par les accusations de violences portées contre eux


Le contexte irrite ces policiers. Des accusations de "violences" ont été portées contre les policiers et des slogans tel "Tout le monde déteste la police" ont fait florès. Un jeune homme a perdu l'usage d'un oeil après avoir été blessé fin avril à Rennes. Une trentaine d'enquêtes de la "police des polices" (IGPN) portant sur de présumées violences policières ont été ouvertes en France, et plusieurs responsables politiques de gauche et syndicaux ont mis en cause le gouvernement dans sa gestion du maintien de l'ordre.

Les tensions se sont cristallisées autour d'affiches d'un syndicat de la CGT qui épinglent ces violences policières : outrés, les syndicats de police demandent au ministre de l'Intérieur de déposer plainte et nient toute violence, se disant "usés" par l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre.

Des mots d'ordre de contre-manifestation ont été lancés par des collectifs qui dénoncent les violences policières. Celle prévue à Paris vient d'être interdite.

82% de bonnes opinions

Applaudie au lendemain des attentats de janvier 2015, la police jouit pourtant toujours d'une "image exceptionnelle" avec 82% des Français qui en ont une bonne opinion, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien.


Ces policiers en appellent au "soutien" de la population et du gouvernement auquel ils réclament la "fermeté" face aux "casseurs" accusés de vouloir s'en prendre délibérément aux forces de l'ordre en marge des manifestions contre la loi El Khomri.

Face à l'exaspération des policiers, François Hollande a prévenu mardi les "casseurs": "ça suffit et ça ne pourra pas rester sans réponse".

Le reportage d’A. Berger et C. Gaillard avec :
  • Frédéric Paillard,secrétaire régional Alliance Police Nationale
  • Stéphane Karlin, délégué zonal adjoint UNSA Police
  • Philippe Oltra, délégué Alliance Police Nationale
Les policiers ont le blues. Entre deux manifestations contre la loi Travail, c'était à leur tour de se faire entendre ce mercredi 18 mai 2016. Ils voulaient dire leur inquiétude et leur ras-le-bol face à la montée d'un sentiment de "haine anti-flic" et dénoncer les violences auxquelles ils doivent faire face. Des rassemblements ont eu lieu entre 12 et 14 h dans toutes les villes de France. Exemple à Dijon.


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