Pour aider les agriculteurs, le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a mis en place un plan d'urgence de 5 millions pendant trois ans. Parmi les mesures, il y a le financement d'audit pour des exploitations.
Germain Bilat est gestionnaire de l'exploitation de la vieille tuilerie, à Oiselay-et-Grachaux en Haute-Saône. Depuis quelques années, il est difficile pour lui de trouver l'équilibre entre coûts de production et vente. "Aujourd'hui, sur une exploitation comme la notre, il faudrait être autonome le plus possible au niveau fourrager. C'était déjà une solution qu'on a déjà envisagée en 2015", témoigne-t-il.
Pour aider les agriculteurs comme lui, la Région Bourgogne-Franche-Comté a mis en place le financement des audits des exploitations agricoles. "Une fois qu'ils sont faits, c'est-à-dire une fois qu'on a repéré les points forts et les points faibles à travailler, un plan d'action va être mis en place. Tout cela passe par des investissements. Nous accompagnerons les plans d'actions issus des audits, bien entendu", précise Marie-Guite Dufay, présidente PS du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté.
En 2018, en Haute-Saône, un accord a été signé entre la fromagerie Milleret et 180 des 900 producteurs de lait du département. Il leur donne une plus grande stabilité au niveau des prix. Au niveau national, une nouvelle loi prévoit de payer les agriculteurs à partir de leurs coûts de production et non-plus à partir des prix de la grande distribution.
Mais Thierry Chalmin, président de la chambre d'agriculture de Haute-Sâone, est sceptique. Il attend beaucoup de cette dernière. "La majeur partie du temps, la valeur ajoutée n'est pas équitablement répartie. Le producteur a les miettes, le consommateur paye ce qu'on lui demande. En cours de route, la distribution se goinfre. J'attends de voir si les ordonnances qui vont être prises vont moraliser tout ça pour qu'on reparte sur des bases saines."