A partir de 2018, le gouvernement offrira jusqu'à 2 500 euros aux automobilistes qui vendent leur vieille voiture pour en racheter une récente. Cette mesure anti-pollution réjouit les professionnels de l'automobile.
Quelles sont les conditions pour bénéficier de la prime ?
A partir de 2018, les automobilistes désireux de remplacer leur vieille voiture par un véhicule neuf ou une occasion récente bénéficieront d'une prime de 1 000 euros, voire de 2 000 euros s'ils sont non-imposables.-Pour les véhicules à essence, la voiture vendue devra être d'avant 1997
-Pour les véhicules diesel, les voitures devront dater d'avant 2006 (personnes non-imposables) ou 2001 (personnes imposables).
-La voiture achetée devra porter la vignette Crit'Air 0, 1 ou 2. Ce qui veut dire qu'il sera possible de bénéficier du système en achetant une occasion à essence (immatriculée après le 1er janvier 2006) ou une occasion diesel (immatriculée après le 1er janvier 2011).
Les acheteurs de voitures électriques (Crit'Air 0) bénéficieront d'une prime à la conversion plus forte, portée à 2 500 euros.
Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a présenté ce nouveau mécanisme de "prime à la conversion" dans une interview à Libération lundi 25 septembre 2017. Un mécanisme qui généralise un dispositif auparavant réservé aux ménages non imposables.
Quels sont les effets attendus sur le marché de l’auto ?
Le gouvernement vise un objectif de 100 000 voitures bénéficiant de la prime en 2018, pour la première année du système.
Le coût de la prime doit en principe être financé par le malus, la taxe sur les véhicules neufs les plus émetteurs de CO2. Le seuil de déclenchement du malus sera d'ailleurs abaissé, à 120 grammes de CO2 par kilomètre contre 127 grammes actuellement.
"C'est le principe pollueur/payeur qui s'applique", se félicite le secrétaire d'Etat Sébastien Lecornu.
Selon les professionnels de l'automobile, la prime ne devrait pas avoir d'effets importants sur les prix des voitures récentes. "Ca n'aura pas d'effet sur le marché du neuf, ça aura peut-être une petite influence sur le marché de l'occasion", estime Guillaume Paoli, PDG d'Aramis Auto, un groupe qui vend des voitures neuves et d'occasion.
"Mais 100 000 voitures sur un marché de l'occasion de 5 millions de voitures par an, ça ne fait pas un effet incroyable", dit-il.