Autun : le lancement des épreuves du nouveau bac a été perturbé

De nombreux élèves de classe de première ont commencé à passer les épreuves de contrôle continu qui compteront désormais pour le baccalauréat. A Autun, en Saône-et-Loire, des enseignants du lycée Bonaparte ont manifesté leur opposition.
 

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C’est quoi ce bac nouvelle formule ?

Des contrôles répartis en trois sessions sur les années de première et de terminale compteront désormais pour 30% de la note finale du baccalauréat.

Ces épreuves de contrôle continu sont appelées les "E3C" : elles portent sur l'histoire-géographie et les langues vivantes dans la série générale, ainsi que sur les mathématiques pour les élèves de la voie technologique.

Ces examens, qui ont débuté lundi 20 janvier, doivent s'étaler sur un mois et demi en fonction des lycées. Les épreuves vont durer jusqu’au début du mois de mars.
 

Que reproche-t-on au nouveau bac ? 

Mais, cette réforme portée par le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer suscite de nombreuses oppositions.

Les reproches qui reviennent le plus souvent concernent les conditions matérielles de passage des épreuves qui sont jugées "déplorables". De nombreux enseignants parlent de flou et d’impréparation de la réforme.

Ils protestent aussi contre le fait que les épreuves du bac ne sont plus nationales, car les lycées fixent eux-mêmes la date des contrôles et piochent un sujet dans une base.
C’est une "rupture d'égalité" entre les élèves, estiment certains syndicats qui évoquent "une logique de concurrence" entre les établissements.

 

 

Que s'est-il passé au lycée Bonaparte à Autun ? 


Un peu partout en France, plusieurs syndicats d’enseignants ont appelé à des actions pour se faire entendre. A Autun, en Saône-et-Loire, 80% des enseignants du lycée Bonaparte se sont mis en grève mardi 21 janvier.

"On essaie d’empêcher le passage de la première épreuve d’histoire-géo, car on estime que ce ne serait pas équitable pour les candidats. Et des collègues d’autres lycées mènent des actions similaires", dit Xavier Brenet, professeur d'espagnol, adhérent du syndicat FSU.

"Le motif de départ, c’est la réforme des retraites", ajoute Mathieu Bonnand, professeur documentaliste. "Aujourd’hui, c’est aussi l’occasion de protester contre la mise en place du bac Blanquer, qui nous semble être un bac inégalitaire."

Au total, 132 élèves se sont malgré tout présentés pour passer les épreuves qui se sont déroulées normalement. Mais, d’autres mouvements de protestation sont prévus dans les semaines et les mois à venir, annoncent les manifestants.

Le reportage de Frédéric Cuvier et Romy Ho-A-Chuck
Intervenants :
  • Mathieu Bonnand, professeur documentaliste, syndicat Sud
  • Xavier Brenet, professeur d'espagnol
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