La ville d'Autun a expérimenté une navette électrique sans chauffeur dans les rues du centre-ville. Environ 300 personnes sont montées à bord du véhicule autonome. Mais, le test n'a pas été concluant.
Une navette autonome sans chauffeur a circulé pendant six semaines à Autun, en Saône-et-Loire.
Cette expérience s’est déroulée en juillet et août 2019. Le véhicule transportait gratuitement des passagers de la rue Saint-Saulge à la cathédrale Saint-Lazare.
L’engin, qui peut embarquer 15 voyageurs, a circulé aux côtés de piétons et d'autres véhicules dans les rues du centre-ville ancien d’Autun.
"Le véhicule se dirige à l’aide de capteurs. Il fait un rapprochement entre ce qu’on lui a appris et ce qu'il constate", explique Pierre-Jean Rochette, de CarPostal France, la société responsable de l’exploitation et du contrôle de la navette. Car, si celle-ci est autonome, un opérateur était tout de même présent pour garantir la sécurité.
Reportage de Noémie Gobron, Romy Ho-A-Chuck et Cécilia Ngoc avec :
-Pierre-Jean Rochette, Société CarPostal France
-Diego Isaac - Business Developer Navya Technology (joint par téléphone)
-Anne Pasquet, chargée de projets Patrimoine à la ville d'Autun
Il y avait trop de défis techniques
C’était une première mondiale, car cette navette 4X4 avec quatre roues motrices avait été construite spécialement pour les rues en pente piétonnes d'Autun. Mais, l’expérimentation a pris fin le 14 août en raison de plusieurs problèmes techniques, notamment ces rues étroites et pentues.
"La nature du site pose des défis. Il y aussi le signal GPS qui peut être assez faible à certains endroits. Bref, l’opération peut être plus complexe qu'à d'autres endroits", reconnaît Diego Isaac, de la société Navya Technology, qui a conçu le véhicule.
L’entreprise a déjà mis en circulation avec succès environ 130 véhicules autonomes sur différents sites en France et ailleurs (Singapour, Australie, Suisse, etc).
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A la mairie d’Autun, on tire cependant un bilan positif de ce test : "le véhicule autonome est certainement une des mobilités d’avenir", même si "au niveau de la technologie, il y a encore des éléments à mettre en œuvre plus précisément", conclut Anne Pasquet, chargée de projets Patrimoine à la ville d'Autun.