Le festival dijonnais qui mélange vins et concerts a bouclé une deuxième édition riche en saveurs, ce samedi 11 juillet 2015, avec de grands moments. Les performances de Zebda, puis Joey Starr, ont enflammé le public.
Les organisateurs de l'Œno Music Festival partent du principe que les artistes (comme les grands vins) se bonifient avec l'âge. Ce samedi 11 juillet 2015, dans un Zénith de Dijon entièrement ouvert à des milliers de spectateurs, leur pari s'est révélé payant. En point d'orgue de la soirée, le concert des Toulousains de Zebda, toujours aussi bondissants et festifs. Plus de 15 ans après la sortie de leur album culte, ils ont fait "tomber la chemise" sur la scène extérieure (Premier Cru), dans une ambiance survoltée.
Après ça, le rappeur Joey Starr, membre du groupe culte NTM, a offert une dégustation de ses plus fameux morceaux, accompagné par le DJ Cut Killer, et Nathy. Tous ont annoncé la sortie prochaine d'un album commun, dont ils ont livré quelques extraits exclusifs, ronds en bouche.
Plus tôt dans la soirée, ce sont ALB, Magma, Tricky et Ez3kiel qui se sont succédés dans la grande salle du Zénith. Mais, décidément, c'est encore à l'extérieur qu'il fallait se trouver pour découvrir un groupe de rock détonnant, baptisé Triggerfinger. Un trio bien looké, équilibré, qui a envoyé une belle explosion de sons.
Côté groupes du cru, sur la scène "Millésime" à l'entrée du site, à noter le retour sur scène émouvant de Thierry Binoche en fin d'après-midi, puis la lourde et franche prestation du groupe punk-rock 11 Louder, au chanteur aussi généreux dans l'insulte (gentille) que dans la présence scénique. Une vraie claque !
De cette 2ème édition, il ressort plusieurs choses : le public répond présent, même s'il n'était pas encore aussi nombreux qu'espéré. La formule séduit aussi bien les festivaliers que les artistes, qui ont tous salué le professionnalisme de l'accueil, et manifesté de l'intérêt pour les vins de la région. En seulement deux ans, l'événement a su trouvé une recette prometteuse. L'Œno Music Festival, tel un vin tout juste assemblé, mériterait de vieillir sereinement, quelques années encore...