Le Comité directeur de la Ligue nationale de basket a décidé mercredi 15 avril 2020 que le championnat de Jeep Elite ne reprendrait pas avant le mois de septembre.
Pas de basket avant septembre
La décision du comité directeur concerne les championnats de Jeep Elite et de Pro B 2019-20, actuellement suspendus. C'est officiel, ils ne reprendront qu'en septembre.
Selon le communiqué de la LNB, "les groupes de travail regroupant l’ensemble des parties prenantes au basket professionnel doivent se pencher sur les hypothèses de fin de saison 2019-20."
De leur décision dépendra aussi le calendrier pour la saison 2020-21.
Ils vont par ailleurs faire le point sur les conséquences économiques de cette saison de crise pour les clubs et "identifier les solutions et perspectives pour les saisons à venir. La synthèse de ces travaux sera soumise à l’approbation du Comité directeur avant la fin du mois d’avril, puis présentée en assemblée générale pour approbation."
Le Comité Directeur de la Ligue Nationale de Basket poursuit sa réflexion sur la fin de la saison 2019-2020.
— LNB (@LNBofficiel) April 15, 2020
➡️ Les compétitions de #JeepELITE et #PROB 2019-20 actuellement suspendues, ne pourront pas reprendre avant le mois de Septembre.https://t.co/UbZzHWHk7y
Une sage décision pour Laurent Legname
Selon l'entraîneur de la JDA, la LNB a pris une "sage décision", face à cette situation inédite. Laurent Legname estime qu'il vaut mieux jouer en septembre en public, plutôt qu'à huis-clos. L'essentiel pour lui est aussi qu'il n'y ait pas de "saison blanche".
75 % des matches ont été joués, il restait neuf journées à disputer avant les play-offs. Deux solutions seraient en discussion pour la reprise du championnat en septembre :
- les équipes disputent ces neuf matches et la saison 2020-2021 démarre avec le classement tel qu'il est à l'issue de ces rencontres
- la saison 2020-2021 démarre sans ces neuf matches, avec le classement actuel de Jeep Elite
Pour Laurent Legname, il serait préférable de permettre aux équipes de finir la saison en cours. Les clubs auront certes des effectifs différents, mais côté préparation, ils seront à égalité.
Les joueurs vont avoir une grande envie de retrouver le terrain et préfèreront disputer des matches de championnat plutôt que des rencontres amicales.
Si la reprise a effectivement lieu en septembre, le calendrier de la JDA sera chargé avec, en plus du championnat, la Champions League : en cas de victoire lors du match d'appui contre Novgorod, Dijon participera à un "Final 8" regroupant les huits dernières encore en course, du 30 septembre au 4 octobre.
Laurent Legname est résigné : à situation exceptionnelle, décision exceptionnelle, dit-il et quelle qu'elle soit, elle ne satisfera pas tout le monde. Il pense à ses joueurs et à son staff, "tout le monde va bien". Six joueurs sont confinés à Dijon.
David Holston, LaMonte Ulmer et Richard Solomon ont choisi de repartir chez eux, aux Etats-Unis, avec l'accord du club.
On ne reprendra pas en septembre
C'est ce que pense Dominique Juillot, le président de l'Elan Chalon : "on ne pourra pas jouer devant des milliers de personnes, dans les conditions habituelles de proximité et d'échange".
La formule envisagée de fusion des deux saisons ne le satisfait pas, "trop compliquée, pas du tout lisible surtout". Mais si c'est ce que décide la LNB fin avril, "on fera avec".
Dominique Juillot craint même qu'il n'y ait pas de Coupe d'Europe la saison prochaine : "les clubs n'oseront pas envoyer leurs équipes à l'étranger si les conditions sanitaires restent incertaines".
Pour lui, il serait préférable de faire comme le handball : arrêter là - avec ou sans champion - et repartir la saison prochaine à vingt clubs : aucune équipe de l'élite ne descend et on fait monter deux clubs de Pro B. Cette crise inédite, ce pourrait être l'occasion de repartir sur de nouvelles bases.
Profitons-en pour redevenir raisonnables, imaginons un championnat avec moins de pression financière et moins de pression sportive.
Le pire pour lui serait que la réforme prévue du championnat, avec trois descentes en Pro B, vienne s'ajouter aux conséquences sportives et économiques de la crise du Covid 19 : "on subirait une double peine".
Il s'inquiète aussi des conséquences financières de cet épisode, les clubs vont perdre 30 à 40 % de leur budget. Comment recruter cet été, avec de telles incertitudes, comment être sûr que les partenaires vont suivre, que le public va revenir ?
Tout le personnel est en chômage partiel, mais il assure que le club a les réserves pour faire face. Et si besoin, "on fera comme les autres entreprises, on empruntera".
"Quand on reprendra, l'Elan aura une équipe, on sera là !", conclut-il.