Besançon : deuxième week-end de grève pour la police municipale

Le syndicat national des policiers municipaux (SNPM) de Besançon a maintenu sa grève de fin de semaine pour le deuxième week-end consécutif. Les agents demandent à la municipalité de les autoriser à porter des armes à feu.

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Seuls cinq agents ont été requis par tirage au sort ce week-end, contre une douzaine de fonctionnaires de police en temps normal. Leur mission de protection des commerces en zone piétonne a même dû être annulée, faute d'effectifs suffisants. Les policiers mobilisés d'office l'ont été pour la sécurité dans le cadre des élections régionales.

Un responsable de la section SNPM de Besançon, demandant à garder l'anonymat, a répondu à nos questions.

"Nous demandons au maire de nous armer pour notre propre sécurité. L'une de nos missions est d'assurer la fermeture des commerces le soir. Or nous arrivons dans une période où les braquages d'enseignes vont se multiplier avec les fêtes. Nous voulons simplement pouvoir nous défendre en cas d'attaque armée."


A Belfort, Montbéliard ou encore Dole, les policiers municipaux sont munis de Tasers : une arme à impulsion électrique pour une patrouille de trois agents. Pour l'instant, c'est l'option proposée par la mairie de Besançon pour répondre à la demande de sa police. "Si celui qui tient l'arme est blessé par un agresseur : que font les autres ? En plus, il faut s'assurer, avant d'utiliser un Taser, que l'individu n'est pas ivre, qu'il n'a pas de maladie cardiaque, etc. Et deux policiers doivent tenir l'agresseur pour qu'il ne se blesse pas en tombant. Le Taser n'est pas une réponse adaptée à la situation !".

Pendant la semaine, les policiers bisontins ont été reçus par l'ensemble des partis politiques membres du conseil municipal de Besançon (à l'exception des conseillers écologistes). Dimanche, le syndicat a envoyé un courrier électronique au maire (PS) de Besançon pour lui demander la suspension de la mission de fermeture des commerces s'il refusait toujours d'armer sa police municipale. 

Fin novembre, le maire Jean-Louis Fousseret avait déclaré à la presse : " je doute que les policiers municipaux, même armés, puissent soutenir des attaques à la kalachnikov, si elles se produisaient ici. Ils n’ont pas la formation pour. Il ne faut pas se tromper de compétences." Dans le contexte d'attaques terroristes, le président de la République avait pourtant décidé d'autoriser les maires qui en feraient la demande à équiper leurs polices municipales d'armes létales, prélevées sur les stocks de la police nationale.

A Besançon, la grève devrait se maintenir encore le week-end prochain et le week-end suivant. La police municipale de la ville compte une cinquantaine d'agents.
À Besançon, les 53 policiers municpaux de la ville demandent à être armés. Le maire refuse. Avec : Des policiers, Marie Breton 1ère adjointe ville de Gray - Daniel Rozzi Délégué Syndicat National de la Police Municipale - Jean-Louis Fousseret - Un reportage de Clément Jeannin et Claire Peyrot.

 

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