Bourgogne : des conseils pour faciliter l'hibernation des chauves-souris

Jusqu'au 15 mars, l'association Bourgogne nature lance un appel à toutes les personnes constatant la présence dans leur caves de chauves souris. Il s'agit d'une part de recenser les zones où cet animal est présent, et d'autre part de donner quelques conseils pour faciliter  son hibernation.

Pourquoi les chauves-souris hibernent-elles ?


En France, les chauves-souris sont exclusivement insectivores. En hiver, quand la nourriture vient à manquer, elles ne se nourrissent plus et entrent en hibernation. Cette stratégie leur permet d’économiser au maximum leur énergie afin de survivre. Leur température baisse jusqu’à atteindre la température ambiante, leur respiration et leur rythme cardiaque ralentissent.

La durée de cette phase varie selon les espèces et les conditions climatiques, mais elle s’étale grosso modo de la mi-novembre à la mi-mars. La léthargie peut être plus ou moins profonde en fonction de la température. Un hiver trop doux peut d’ailleurs s’avérer préjudiciable pour les chiroptères, car ils vont avoir tendance à s’éveiller et donc à puiser sur leurs réserves de graisse. Les chauves-souris sont en quelque sorte réglées sur la température. Même en été, lorsque le temps est très frais, il arrive qu’elles se mettent temporairement en léthargie.


Un reportage de Michel Gillot et Jean-Louis Saintain, avec Ludovic Jouve (Société d'Histoire Naturel d'Autun) et Simon-Pierre Babski, naturaliste à la LPO



De quoi ont-elles besoin pour hiberner ?


Les chiroptères recherchent des lieux avec une température la plus constante possible, car les variations leur demandent de corriger leur température corporelle et donc de dépenser leurs réserves. Ils ont aussi besoin d’une hygrométrie élevée, c’est-à-dire d’humidité, afin que leurs ailes ne se dessèchent pas. Enfin, ils cherchent une absence de lumière.

Certaines espèces hibernent en colonies, les individus serrés les uns contre les autres, d’autres restent isolées. Quelques-unes se pendent au plafond, mais la plupart se glissent dans des interstices et passent facilement inaperçues
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Pourquoi mener une enquête sur les chauves-souris en hibernation ?


Le groupe Chiroptères Bourgogne effectue déjà des recensements sur les sites majeurs d’hibernation de la région : grottes, tunnels, carrières… Cependant, cela ne donne qu’une vision partielle de l’état des populations, car beaucoup de chauves-souris sont dispersées dans d’innombrables sites, tels que les caves des particuliers. Nous cherchons à affiner nos connaissances en lançant un appel à témoignages auprès de tous les Bourguignons. Grâce aux informations recueillies, nous pourrons identifier les secteurs à forte densité et mettre en place des mesures de protection.

Chacun est invité à nous signaler la présence de chauves-souris, en indiquant leur nombre et en envoyant si possible une photo. Attention cependant à ne les éclairer que très brièvement et à ne pas les déranger. En cas de réveil, une chauve-souris est obligée de remettre en marche son métabolisme, ce qui compromet sa survie. Toutes les données sont à transmettre sur www.bourgogne-nature.fr en cliquant sur « Participez aux e-observations » puis sur « Enquêtes ».

(Source : www.bourgogne-nature.fr

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