Bourgogne-Franche-Comté : on vieillit, et en plus, les nouveaux arrivants sont des retraités selon une étude de l'INSEE

L'INSEE est cruelle : non seulement, la région n'arrive pas à retenir ses jeunes mais en plus la population en général vieillit. Ceux qui viennent s'installer en Bourgogne-Franche-Comté sont... des ouvriers et surtout des retraités ! Tout ça, c'est la faute de l'héliotropisme. Explications.

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L'INSEE, l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques s'est penché sur la population de la Bourgogne-Franche-Comté, ses départs, ses arrivées. Les constats sont sévères pour notre région. Déjà, le solde est négatif. Comprenez que le nombre de naissances ne compense pas le nombre de décès.

La région comptait 2 811 423 habitants au 1er janvier 2017. Entre 2017 et 2020, chaque année, la population a diminué de 0,3 % en BFC. . C'est la région française qui perd le plus d'habitants avec la Normandie. 


Les jeunes partent et ne reviennent pas

La région ne garde pas ses moins de 40 ans, ou, du moins, difficilement. Nos jeunes quittent la région pour leurs études ou leurs premiers emplois qualifiés, faute d'en trouver à domicile. Ils n'y reviennent pas.
Principalement concernées : les villes de Vesoul, Nevers, Belfort, Montbéliard ou encore Creusot-Montceau.
En revanche, si des jeunes viennent chez nous, ce sont des ouvriers qui travaillent pour l'industrie, grosse consommatrice de main d'oeuvre.


Quels sont les territoires qui attirent les nouveaux arrivants ? 

L'INSEE a observé à la loupe l'année 2015, et ses 140.000 personnes nouvellement installées. Premier constat, 84.000 étaient déjà des habitants de la région. De plus, il s'agit majoritairement d'étudiants et de cadres qui s'installent dans les pôles urbains comme Dijon et Besançon.
Certains petits pôles tirent leur épingle du jeu, grâce à leur proximité avec les grands pôles, leur attractivité économique ou encore la proximité avec la Suisse. L'Institut National cite, par exemple, Valdahon (Doubs) qui a vu son activité industrielle augmenter de 30 % en 25 ans ou encore Les Rousses (Jura) qui sait tirer profit du tourisme.
Certains territoires, comme le Morvan ou une partie de la Haute-Saône, souffrent de leur éloignement de centres urbains dynamiques et voient leurs populations diminuer. 


Quel est le profil des nouveaux arrivants ? 

Oui, des gens viennent vivre en Bourgogne - Franche-Comté. De leur plein gré.
Notamment des retraités qui s'installent dans des bourgs, pas trop loin des villes et riches de commerces et services. Sachez que 36 % de ces retraités viennent de ... Paris. Oui, plus d'un tiers. D'une manière générale, ils quittent de grandes villes ou la région parisienne pour un coin de campagne et son air pur. 
Et pour 25 % d'entre eux, c'est un retour au pays. Originaires d'ici, ils y reviennent pour leurs vieux jours.

Pourtant, l'INSEE constate en France un fort héliotropisme, autrement dit, un départ des populations actives ou retraitées vers les littoraux et le soleil.... Etonnant, non ?



 
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