C'est vrai en France et encore plus vrai dans notre région : "le nombre de naissances chute" nous dit l'Insee. Moins 40 % entre 1965 et 2019 : on est passé de 43 900 naissances en 1965 à seulement 26 300 l'an dernier. Gros plan sur une situation inquiétante.
D'une manière générale, le nombre de naissance baisse en France depuis 1965 et cette tendance est beaucoup plus forte dans notre région.
Plus la même répartition des naissances sur l'année
Peu d'enfants naissent le 25 décembre ou le 1er janvier mais le jour le plus fort en naissance, c'est le 20 juillet...C'est d'ailleurs le mois de juillet compte le plus de naissances désormais. Près de 2 300 naissances sont en moyenne comptabilisées dans la région au cours des mois de juillet de 2015 à 2019. Avant, c'était mai, conséquence d'un été très... chaud !
A l'inverse, le mois de février est celui qui comprend le moins de naissances, 1 900 en moyenne. Cela tient notamment au plus faible nombre de jours en février qu'au cours des autres mois de l'année.
Voici ce que raconte l'Insee : "La saisonnalité des naissances a évolué en 50 ans. Leur pic était observable en mai au début des années 70 : on comptait en moyenne 3 650 naissances les mois de mai de 1970 à 1974. Les conceptions étaient donc plus fréquentes en été, ce qui pourrait s'expliquer notamment par les congés payés estivaux et la part importante des mariages célébrés à cette saison, à une époque ou avoir un enfant hors mariage était encore rare, le premier enfant étant souvent conçu dans les mois suivants l'union. Le creux des naissances a également changé, il était en novembre avec en moyenne 2 950 au début des années 70. Le nombre de naissances était plus variable dans l'année qu'à l'heure actuelle."
Moins 40 % en 50 ans !
Et puis, patatras : au début des années 70, les moyens de contraception, pilule et stérilet, se démocratisent. Maintenant, on décide quand on met au monde un bébé et aussi si on veut... Et les femmes veulent de moins en moins, constate l'Insee.En 1965, 43 900 poupons ont poussé leur premier cri en Bourgogne - Franche-Comté, et seulement 26 300 l'an dernier ! La baisse s'est accentuée depuis 2010 et devient forte et constante depuis 2015.
Voici comment l'Insee l'explique : "Tout d’abord, la fécondité baisse : en 2019, les femmes de la région ont en moyenne 1,8 enfant au cours de leur vie, contre 2 en 2010. Ensuite, les femmes en âge de procréer sont moins nombreuses. En 2019, la région compte 551 300 femmes âgées de 15 à 49 ans, 8 % de moins qu’en 2010. Cette tendance est marquée dans la région, où les naissances ont en 9 ans plus fortement reculé (- 18 %) qu’en France (- 11 %).
Les détails par département
Compte-tenu de leur poids démographique et de la relative jeunesse de leur population, les départements du Doubs et de la Côte-d'Or sont ceux présentant logiquement le plus de naissances en 2019, avec respectivement plus de 5 800 et plus de 5 000 naissances. Ces départements "détrônent" la Saône-et-Loire qui comptait le plus de naissances en 1965. A l'inverse, la Nièvre et le Territoire de Belfort sont les départements qui comptent le moins de naissances, avec environ 1 500 en 2019.
C'est dans l'Yonne que les femmes sont les plus fécondes, elles ont près de 2 enfants dans leur vie. C'est en revanche, en Côte-d'Or, qu'elles en comptent le moins, 1,6. Il est vraisemblable que dans ce département qui dispose d'un riche appareil de formations supérieures, les femmes poursuivent fréquemment leurs études et "retardent" ainsi leur première maternité. A l'issue de leur formation, de nombreuses jeunes femmes quittent la Côte-d'Or et mènent alors cette maternité ailleurs. Les femmes diplômées ont par ailleurs tendance à avoir un peu moins d'enfants au cours de leur vie que les autres.
La Nièvre, touchée plus tôt par le vieillissement de sa population, est le département de la région où le nombre de naissances a le plus baissé (- 58 % en près de 55 ans). Viennent ensuite la Saône-et-Loire et la Haute-Saône (près de 50 %), départements où la population est aussi relativement âgée.
La baisse des naissances est également marquée dans le reste de la région mais est plus modérée dans l'Yonne, la Côte-d'Or et le Doubs (entre - 28 et – 34 %).