En Bourgogne, les réservations dans les hôtels peinent à redémarrer

Alors qu’ils peuvent désormais à nouveau accueillir du public, les hôtels ne parviennent pas à retrouver leur clientèle. Les professionnels bourguignons du secteur regrettent qu’il n’y ait que très peu de touristes étrangers.

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"Du 22 juin jusqu’à la fin du mois, on a une cinquantaine de réservations. Cela bouge un peu plus le week-end que la semaine. La semaine, c’est un peu plus compliqué parce qu’il n’y a pas de touristes." Voilà le constat fait par Annie Germain, à la tête de l’Hôtel de La Poste, à Beaune (Côte-d’Or). Les demandes ne devraient faire qu'augmenter d'ici cet été.

Si elle admet recevoir des réservations tous les jours pour juillet et août, elle reste mitigée : "on prend un petit peu de réservations mais ce n’est pas transcendant."

Les professionnels de l’hôtellerie sont soucieux de l'après confinement. Patrick Revoyre, président de l’UMIH 71 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Saône-et-Loire), partage cet avis : "la fréquentation est très moyenne. J’étais hier chez un collègue qui regrette déjà d’avoir ouvert. Il m’a dit qu’il aurait dû attendre septembre. Il n’y a pas de passage, il n’y a rien. Il a eu une chambre réservée en douze jours en zone rurale. Mais les hôtels en ville à Mâcon ne sont pas mieux lotis. Un collègue en centre-ville a 20 % de remplissage. D’habitude, il est à 80-90 %. C’est très mauvais."

Très peu de clients étrangers

Le confinement ayant changé les manières de travailler, les commerciaux et autres travailleurs itinérants ne sont pas encore de retour. Et ce n'est mieux du côté des clients européens. Pour Patrick Revoyre, parmi les clients, "il y a très peu d’étrangers ». Ce sont donc pour le moment une poignée de Français à l’affût des hôtels.

"Même la clientèle habituée n’est pas là. Aujourd’hui, le tourisme n’est pas présent", constate l'hôtelier à Crêches-sur-Saône, dans le sud du département. Nos clients sur l’autoroute A6 ce sont des gens qui viennent du nord (des Belges, des Hollandais). Ils sont très fidèles à notre région. Les Belges ont l’habitude de réserver des mois à l’avance. À mon avis, la plupart font une croix dessus, donc on ne les verra pas cette année".

Ce gérant d’hôtel dénonce également les plateformes de réservations de voyage en ligne qui déconseillent la France pour cause de Covid-19, notamment l’Américain TripAdvisor. Le site affichait : "les voyages touristiques sont actuellement restreints pour cette destination pour cause de Covid-19" pour les destinations touristiques françaises. Mardi 23 juin, des hôteliers ont dénoncé la situation.

Des salles de restaurants fermées

Pour faire face, la directrice de l'Hôtel de La Poste à Beaune a même préféré garder le restaurant de son établissement fermé. "On n’a pas un taux d’occupation qui est suffisant pour ouvrir le restaurant. J’attends un peu avant de le rouvrir donc j’envoie les clients aller manger à l’extérieur. Il nous faut au moins dix couverts dans le restaurant pour qu’on puisse ouvrir alors avec trois ou quatre chambres ce n’est juste pas la peine."

Un appel à l'État

Pour l'hôtellerie et la restauration, le retour à la normale n'est pas encore là. Pour Patrick Revoyre, l’État devra à nouveau soutenir le secteur à la rentrée. "En septembre, l’été ne devrait pas avoir été bénéfique pour nous. Il faudra envisager une aide financière supplémentaire car ce n’est pas avec 1500 euros qu’un hôtel de 150 chambres peut survivre."

Après une saison en grande partie gâchée, tous espèrent un retour des touristes l’an prochain.

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