41% des espèces d'oiseaux en régression, vers un déclin des volatiles en Bourgogne ?

Comme chaque dernier week end de janvier, la ligue de protection des oiseaux organise une opération participative de comptage des oiseaux des jardins. Des observations de particuliers qui confirment un peu plus chaque année le déclin des oiseaux communs en Bourgogne.

En Bourgogne, vous avez sans doute remarqué de plus en plus d'oiseaux cet hiver dans vos jardins. Mais détrompez vous, la situation est en fait assez inquiétante. La ligue pour la protection des oiseaux parle même d'une hécatombe pour certaines espèces. Elle organise d'ailleurs un comptage participatif.

Bien au chaud depuis son poste d’observation, Joël Bressard s’applique à compter les oiseaux depuis son jardin. L'ornithologue amateur effectue un recensement des différentes espèces. "J’ai vu des chardonnerets, des moineaux, des mésanges charbonnières, des mésanges bleus… Par rapport aux années avant c’est à peu près la même chose, je vois pas de grosses différences en ce moment."

Des chiffres stables et même en hausse dans les jardins en particulier. Pour cet hiver 2022, 49% des espèces d'oiseaux sont en augmentation, 20% sont stables, 11% sont en déclin. La cause ? Le changement climatique qui amplifie la présence d’oiseaux migrateurs, ou les différentes pollutions humaines qui obligent les volatiles à trouver de nouveaux points d’alimentation.

30% d'oiseaux communs ont disparu en France en 2021

Mais au printemps lorsque les oiseaux sont repartis et que les mangeoires sont vides, la tendance s’inverse. 41% d'espèces étaient en régression, 24% étaient stables et 2% étaient en augmentation lors de la dernière saison.

"Dans le temps quand on était jeune, on voyait beaucoup plus d’oiseaux. Il y avait beaucoup plus de nids mais là, c’est vrai que ça baisse. Ce n'est pas très bon pour la planète, il va falloir qu’on fasse quelque chose", assure Joël Bressard. 

En 2021, l'office français de la biodiversité avait déjà alerté sur un déclin de 30% des oiseaux communs en France. Les observations effectuées au printemps prochains devraient confirmer ce constat. Un autre comptage participatif est prévu en mai prochain.