Cinq regards en confinement : le film de nos émotions

En 2020, l'épidémie de COVID-19 nous a fait basculer dans un mode de vie que nous n'avions jamais connu. Pendant plusieurs semaines de confinement, le rapport au temps et à l'espace a été bouleversé. Notre ressenti, nos émotions, nos pensées ont résonné différemment. 

La covid-19 n'est pas derrière nous, loin de là. Mais la période de confinement que nous avons tous vécue est à la fois intime et universelle. 

Le film "Cinq regards en confinement" imprime ces moments inédits pour tous et fait vibrer nos émotions. Chacun d'entre nous se reconnaitra d'une façon ou d'une autre dans les paroles ou les gestes des personnages que nos réalisateurs ont suivi. Chacun là où il s'est retrouvé confiné, avec ses moyens de tournages personnels.
A Montcenis en Saône-et-Loire, Villotte-Saint-Seine en Côte d'Or, Uzès dans le Gard, Besançon dans le Doubs ou encore Paris... peu importe où finalement, la mosaique des moments captés par les auteurs se transforme en une fresque qui raconte ce confinement. 


Une fresque rythmée par des extraits des "Pensées" de Pascal, parues en 1669, mais qui ont trouvé une nouvelle résonnance dans ce confinement. Un texte lu avec passion par le rappeur-acteur Joey Starr. 

Les 5 regards 

Eric Nivot
Confiné à Montcenis, un village de 1200 habitants en Saône-et-Loire, Eric filme autour de lui l’absence, le silence, le vide, le refus de communiquer parfois.
Les rues sont vides, les paysages paisibles, les insectes seuls au monde, la végétation suit son cycle. Mais les gens sont bien présents, confinés chez eux et derrière l'image, ils nous livrent leur impressions par téléphone.
Des moments suspendus peuplés de sons.

Pierre Cholbi
Pierre Cholbi s'est récemment installé à Villotte-Saint-Seine, un bourg typique de campagne française, peuplé de seulement 70 âmes dans les contreforts de l’Auxois.
Ici à l’inverse, la vie continue sur fond de confinement, le village est si petit, les commerces si éloignés que les habitants se fréquentent forcément, à distance raisonnable, lors de promenades quotidiennes ou lorsque la boulangère ambulante vient faire sa tournée.
Il y a Marco le terrassier avec sa gueule et sa coiffure de jeune Johnny Cash, qui continue à installer les nouvelles fosses septiques avec son fidèle Niac, Marie-Claude, la mairesse sortante réélue qui prend soin des gens isolés, Laetitia qui termine sa formation d'infirmière à l'hôpital de Semur-en-Auxois.
Et il y a les vies bousculées par les effets du confinement.


Stéphane Bonnotte et David Perrot
Stéphane et David vivent à Besançon. Ils filment le quotidien de trois adolescentes de 12 à 18 ans. Des devoirs à faire, des échanges avec leur potes sur les réseaux sociaux, des jeux et divertissements, l’organisation de la vie en confinement à l’intérieur et autour de la maison. La relation avec le téléphone portable, confinante et déconfinante à la fois.
En face de chez David, se trouve l’écurie des Morlots, 80 chevaux y subissent eux aussi le confinement. Leurs propriétaires ne peuvent plus venir. Mais Delphine, s'occupe tous les jours des animaux et donne de leurs nouvelles.


Amélia Sarmento et Clara Kawcsak
Issues de la génération des "millénials",  Amélia et Clara ont toutes les deux voyagé, étudié et travaillé à l’étranger.
Quel que soit le lieu où elles se trouvent, elles ont l'habitude de garder le contact avec ceux qu'elles ont connu à l’étranger et ceux qui sont partis. Bien sûr, il est différent de côtoyer ses proches de manière régulière que de communiquer uniquement sur le web, mais les liens sont conservés et les amitiés perdurent. Avec le confinement ces liens à distance se renforcent encore. 
Amélia et Clara enregistrent leurs appels vidéo avec leurs proches. 
Comme tous, elles échangent de l’anecdotique, de l’intime, des dates anniversaires qui font penser à l’autre. Parfois de l'inquiétude quand les événements sont graves ou le paraissent vus de loin.
Où que soient leurs interlocuteurs, tous sont confrontés à la même situation.

Amélia est portugaise, elle se trouve donc dans la situation de l’étrangère, confinée dans son pays d’accueil, loin de sa famille, notamment son frère.
Clara échange avec ses amis à l'étranger, surtout Coraline, une pétillante étudiante installée à Bruxelles.


Adi Walter et Jonathan Safir
Adi et Jonathan partagent la vie quotidienne de petits enfants citadins restés dans une maison cernée par le maquis. L’étonnement, l’ennui, l’émerveillement, l’anodin, tout ce qui surgit dans ce temps long et élastique. Ni vacances ni école, des moments privilégiés mais non-choisis. L'innoncence des enfants mélée malgré elle à cette actualité lourde et inédite.
Et puis vient le temps du déconfinement... des retrouvailles, un peu de liberté retrouvée, mais dans un monde différent, plus lourd, toujours sous la menace de ce virus pesant et menaçant. C'est encore aujourd'hui mais c'est déjà de l'histoire.

"Cinq regards en confinement", un film de Jonathan Safir et Adi Walter
Diffusion lundi 28 septembre à 23h05 et le vendredi 2 octobre à 9h15 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté
En replay sur la page émission "La France en vrai"


Réalisé par :
  • Clara Kawczak et Amélia Sarmento
  • Pierre Cholbi
  • Eric Nivot
  • Stéphane Bonnotte et David Perrot
  • Jonathan Safir et Adi Walter
Coproduction Tikkoun et France Télévisions
Les fragments des Pensées (1669) de Pascal sont lus par Joey Starr



 
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