Dimanche 1er novembre, le Premier Ministre Jean Castex a annoncé que les supermarchés n'ont plus le droit de vendre des produits "non-essentiels", une mesure pour rétablir l'équité avec les commerçants. Mais quels sont ces produits ou rayons dits "non-essentiels" ?
Produits essentiels, non-essentiels, de première nécessité... les appellations sont multiples, et parfois peuvent prêter à confusion. Un décret paru au Journal Officiel mardi 3 novembre, modifiant celui du 29 octobre, donne la liste détaillée des produits "essentiels" que l'on pourra acheter dans "les supermarchés, les magasins multi-commerces, les hypermarchés et les autres magasins de vente d’une surface de plus de 400m²", précise le texte.
Les produits "essentiels"
Dans les grandes surfaces, les rayons qui resteront ouverts sont avant tout les produits alimentaires, les carburants et le matériel informatique.
- produits alimentaires (frais, surgelés, pain, boissons et épicerie)
- alimentation des animaux de compagnie
- carburants
- produits pour l'entretien et la réparation des automobiles, motocycles, cycles et des véhicules, engins et matériels agricoles
- produits et outils nécessaires au jardinage ou à l'exploitation de terres agricoles
- équipements informatiques, logiciels et de téléphonie
- textiles spécifiques nécessaires au maintien d'une activité (tablier, bleu de travail par exemple)
- journaux et papeterie
- certains produits de parapharmacie (pansements, alcool à 90°...)
- produits de toilette, d'hygiène, d'entretien
- produits de puériculture
Les produits "non-essentiels"
Tout autre produit est par définition considéré comme non-essentiel. Une liste a été dressée dans le décret du 29 octobre, classant notamment comme non-essentiel les produits culturels, tels que les livres et les CD et DVD, ce qui a entraîné une polémique la semaine dernière autour de l'accès à la culture, portée par ses défenseurs "comme un produit de première nécessité".
- produits culturels : livres, CD, DVD...
- jouets
- vêtements
- bijouterie
- fleurs
- décoration et arts de la table
- maquillage
- électroménager
Alain Griset, ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises, au sujet des produits "non-essentiels" a réagi : "Je préfère qu'on utilise le terme de produits de première nécessité. Les produits d'hygiène seront gardés, le maquillage non. Les grandes surfaces les retireront."
"Pas de dérogation pour les coiffeurs à domicile"
Le Ministre délégué a aussi précisé : "Je précise que la coiffure à domicile et l'esthétique à domicile ne pourront pas être exercés, a annoncé Alain Griset auprès de FranceInfo.
"Il y aura une obligation pour la grande distribution de ne pas mettre dans les rayons les produits qui pourraient être vendus dans les petits commerces."